Les arracheurs de balise ?
Aujourd’hui, j’aurais un énorme coup de gueule à passer. Il est assez rare que le monde de la course et du trail puisse m’énerver, mais une situation a tendance à me sortir par les yeux et pourrait me rendre violent (du moins dans ma tête, car en vrai, je suis assez lâche). Cette situation, je l’ai vécue pour la première fois en août 2017 (et encore, je crois que j’ai de la chance de ne l’avoir connue qu’après quatre ans de course à pied), c’est celle de m’être perdu, car des génies avaient eu l’excellente idée d’arracher les balises.
Après avoir fait preuve d’une grossièreté aussi excessive que réconfortante, et par acquis de conscience, j’ai quand même essayé de me mettre dans la peau d’un de ces arracheurs du dimanche, histoire de voir s’il n’y avait pas intérêt à faire ça, une finalité qui m’aurait échappé… Et à part celle d’emmerder le monde, je n’ai rien trouvé… Peut-être au nom du respect de l’environnement, mais je serais étonné que les organisateurs ne les enlèvent pas une fois la course passée.
C’est d’une crétinerie sans nom que de faire ça, c’est d’une excessive inutilité, d’un irrespect consternant (tant pour les organisateurs qui se sont cassés les pieds à les installer que pour les coureurs qui essaient tant bien que mal de les suivre). C’est également d’une innommable lâcheté dans la mesure où c’est rarement signé. Egalement, et on l’a déjà évoqué un peu plus haut, mais c’est d’une inutilité abyssale ! Qui peut être assez idiot pour se dire « tiens, je vais sauver le monde en retirant des balises sur le trail qui se passe à côté de chez moi ». Même Minus et Cortex ne sont pas assez crétins pour faire ça…
Enfin, c’est dangereux de faire ça car ça peut mener à des accidents potentiellement graves. Je vais peut-être dans l’amplification directement, mais quand on est sur une course depuis plus d’une vingtaine d’heures, on n’a peut être plus toutes les frites dans le sachet et les capacités cognitives et réflexives sont légèrement altérées. On a le choix entre un chemin A et un chemin B. De la rubalise indique qu’il faut prendre le A, mais une espèce d’otarie décérébrée avec le QI d’une poule sans tête (pardon pour les otaries et les poules) a trouvé super drôle de l’enlever. On prend alors le chemin B qui, manque de bol, donne sur un ravin, et manque de bol, c’est l’accident…
Alors, peut-être qu’à terme, tous les balisages se feront à la chaux ou à la bombe de peinture. Je serai alors amusé de voir la tête des arracheurs écolos quand ils verront leurs rochers chéries peinturlurés à cause de leur réflexivité monocellulaire.
RELIRE : débalisage trail