courir un trail sans plaisir.. Arrêtez de fantasmer le dossard…
On veut nous faire croire que courir avec un dossard, c’est toujours magique. Qu’en s’alignant sur un trail, on entre dans une dimension de dépassement de soi, d’extase sportive et de communion avec la nature. Mais cette vision idéalisée est fausse. Il faut arrêter de sacraliser l’expérience de course. Parfois, mettre un dossard, c’est galérer du début à la fin. Et ça ne fait pas de vous un mauvais coureur, juste un coureur honnête.
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courir un trail sans plaisir
Le mythe du dossard euphorique
Dès qu’on parle de course, surtout sur les réseaux, on est inondé de discours où les gens “kiffent leur course”, “se sentent vivants” ou “ont vibré pendant 30 kilomètres”. Cette mise en scène perpétuelle du bonheur sous adrénaline ne reflète pas la réalité. La vérité, c’est que certaines courses sont longues, froides, humides, et franchement pénibles. La boue vous aspire, le mental décroche, l’envie s’effondre. Ce n’est pas un drame, c’est même assez banal.
Le trail n’est pas une expérience mystique à chaque fois. Ce n’est pas parce qu’on a mis un dossard qu’on va forcément vivre un moment inoubliable. Et surtout, ce n’est pas parce que vous avez souffert, douté ou eu envie d’abandonner que vous avez “raté” quelque chose. Parfois, courir c’est juste… pas agréable. Et il est temps de normaliser cette réalité.
Pas d’excuse quand ça ne passe pas
Dans cette course à l’image et à la performance, il y a aussi l’autre piège : celui des excuses. Quand la course ne se passe pas comme prévu, on invoque un “problème physique”, “une douleur qui traînait” ou “des soucis persos » ou on rejette la faute sur les organisateurs. Pourtant, il y a une vérité plus simple, qu’on oublie de dire : parfois, c’est juste un jour sans.
Pas besoin de justification. Le mental ne suit pas, l’énergie n’est pas là, et tout semble pesant. Ce n’est ni honteux, ni tragique. C’est la réalité du corps et de l’esprit. Et c’est aussi ça, le trail : accepter l’imprévisible, les jours gris, les performances en demi-teinte.
Assumer un jour sans, c’est faire preuve de maturité. C’est refuser de tricher avec soi-même. Ce n’est pas se résigner, c’est continuer malgré tout. Sans drame, sans légende.
Le trail, ce n’est pas Instagram. Ce n’est pas toujours l’euphorie, ce n’est pas toujours héroïque. C’est parfois dur, lent, morose. Et c’est précisément dans ces moments-là qu’on progresse : pas en termes de chrono, mais en termes de lucidité. Alors arrêtons de fantasmer le dossard. Et si un jour ça ne passe pas, inutile de chercher des raisons alambiquées. C’est juste un jour sans. Et demain, ça ira mieux.
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