La peur du vide… témoignage du jour où j’ai découvert que j’avais le vertige en trail
Quand on fait du trail, on va tout de suite forcément penser à la montagne.
Et c’est normal, car c’est ce qui fait rêver. Cependant, ce qu’on a tendance à oublier, c’est que sur ces paysages paradisiaques, il y a deux choses très importantes, mais difficiles à mesurer : d’une part la fatigue, d’autre part l’altitude.
En effet, quand on part pour une distance supérieure à 50km, il faut bien avoir en tête qu’on va en demander beaucoup à notre corps, voire beaucoup trop. Et quand ces kilomètres se font en altitude, il y a toute une gestion de l’effort qui peut être très difficile à appréhender. Je dirais même que tant qu’on ne l’a pas éprouvé, on ne peut pas se douter ce qui nous attend.
Les deux fois où j’ai eu vraiment le vertige en trail
Et quand on a cette fatigue qui arrive, couplée à un manque d’oxygène ou à un manque d’habitude de faire du sport en altitude, il peut se produire des choses auxquelles on n’est pas habitués, avec notamment le vertige.
Sur le trail des Passerelles du Monteynard
A titre personnel, je ne pensais pas être sujet au vertige. Puis en juillet dernier, lors du trail des Passerelles du Monteynard, j’ai senti que j’avais un peu les guiboles qui tremblaient quand j’étais tout en haut du col du Sénépy ; comme si la vue à 360 degrés donnait le vertige. Je pensais que le pire était passé, puis les passerelles sont arrivées. Et là, bordel… Quel flip !!!!! Mais bon, je me disais que c’était excessivement haut et que c’était normal. C’est finalement passé.
Sur le Grand Raid des Pyrénées
Puis le Grand Raid des Pyrénées est arrivé. Tout allait bien sur les 30 premiers km (enfin, façon de parler…), puis l’ascension du pic du midi est arrivée. Et la chaleur, la fatigue et l’altitude sont passées par là… D’un seul coup, pareil, une espèce de peur du vide s’est emparée de moi, et je me suis retrouvé à faire la montée et la descente du pic en me collant à la paroi, à avoir peur que le vent me fasse tomber du chemin (ouais, j’étais un peu loin)… Bref, grosse crise de panique.
Préparation mentale spécifique
Cet été, je vais avoir l’opportunité de faire le marathon du mont Blanc (le 23), le Luchon Aneto Trail (la Vénasque) et la CCC. Et la question du vertige va être un enjeu. D’un côté, je me dis que l’expérience m’a servi (notamment sur la gestion de l’effort et sur le fait qu’il est normal de stresser plus que de raison) et que le mont blanc et Luchon vont être de bonnes répétitions, mais d’un autre côté, je sens qu’il va falloir passer par une préparation mentale spécifique.
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