La scène est connue : une élite du trail déboule en tête sur l’UTMB, et soudain, une marée de spectateurs se met à courir à ses côtés, smartphones levés, cris de soutien, ambiance Tour de France. Pour certains, c’est l’âme du sport. Pour d’autres… un cauchemar.
La dernière à avoir mis des images sur ce malaise est Katie Schide. La championne américaine a posté sur Instagram une photo de l’UTMB 2024 où elle est littéralement encerclée par la foule, accompagnée d’un commentaire ironique rappelant son amour pour « être seule dans les montagnes ». L’image a fait réagir bien au-delà de ses abonnés, réveillant un vieux débat : où placer la limite entre passion et intrusion ?
Les défenseurs de la ferveur populaire rappellent que ces scènes ne durent que quelques minutes sur un ultra et qu’elles contribuent à l’ambiance exceptionnelle de l’UTMB.
Ils soulignent aussi que la médiatisation et l’engouement du public participent directement à la notoriété des athlètes… et donc à leurs contrats avec les sponsors.
À l’inverse, de plus en plus de voix demandent à canaliser cette proximité, invoquant la sécurité, la concentration et le respect de la bulle mentale des coureurs.
Les caméras et VTT suiveurs ne sont pas exempts de critiques : lors de l’édition 2024, Katie Schide avait dû demander à un camrunner de s’écarter pour respirer un peu.
Entre ceux qui veulent préserver le contact direct avec leurs idoles et ceux qui réclament un cadre plus strict, la fracture est nette. Et l’UTMB 2025, avec ses milliers de spectateurs et ses coureurs stars, risque de remettre ce dilemme sur le devant de la scène.
Résumé de l’article
Les grandes stars du trail comme Katie Schide se retrouvent parfois au cœur d’une foule de fans courant à leurs côtés sur l’UTMB. Pour certains, c’est l’essence même de la ferveur populaire. Pour d’autres, c’est une intrusion qui nuit à la performance. Le débat sur la proximité public/athlètes est plus vif que jamais.
FAQ – Règlements et encadrement
Est-ce interdit de courir à côté d’un coureur élite sur l’UTMB ?
Non, tant qu’il n’y a pas d’assistance non autorisée (portage de matériel, ravitaillement en dehors des zones prévues). Les sentiers étant publics, la simple présence d’un spectateur courant à proximité ne constitue pas une infraction.
Y a-t-il des zones spécifiques où le public est autorisé ou interdit ?
Oui, sur certaines portions clés, comme Notre-Dame-de-la-Gorge ou Vallorcine, le public est massivement présent mais canalisé. En revanche, d’autres secteurs plus techniques ou étroits peuvent être interdits d’accès aux spectateurs pour des raisons de sécurité.
Comment d’autres courses gèrent-elles ce problème ?
Certaines, comme la Hardrock 100, interdisent clairement aux spectateurs de courir à côté des athlètes sur certaines portions. D’autres multiplient les bénévoles pour canaliser la foule et maintenir des couloirs dégagés.
Le problème concerne-t-il aussi les médias ?
Oui. Les caméras, VTT suiveurs et drones peuvent gêner les coureurs, surtout dans les portions techniques ou en montée. Les organisateurs limitent normalement leur présence à certaines zones, mais en pratique, la frontière entre capturer l’action et empiéter sur l’espace vital de l’athlète est parfois floue.
Pourquoi ce sujet divise-t-il autant ?
Parce qu’il touche à l’ADN même du trail : un sport de proximité et de partage… mais aussi de solitude et de connexion intime avec la nature. Trouver l’équilibre entre ces deux visions reste un défi pour les organisateurs et la communauté.
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