Une nouvelle vidéo de Patrick Montel interroge le rapport à l’effort, à la fête… et à l’alcool.
Il s’appelle Maxence, a une vingtaine d’années, et vient tout juste de battre son record personnel sur un semi-marathon en 1h39. Jusqu’ici, rien d’anormal. Sauf que dans la vidéo, devenue virale ce week-end, le jeune homme décrit fièrement un mode de vie peu compatible avec la pratique de la course à pied : « Je picole tous les week-ends », dit-il, hilare, quelques secondes après être passé sur la ligne d’arrivée, visiblement à bout de souffle.
Matériel de trail d’occasion entre passionnés
Propos sur l’alcool : « Il faut finir mort, sinon ça sert à rien »
Sa déclaration commence déjà sur un ton brutal : « Pour battre mon chrono, il faut le finir mort, sinon ça sert à rien ». Cette glorification de l’épuisement total, conjuguée à un entraînement sommaire (« au moins trois marches par semaine »), pose question. Mais c’est la suite qui a le plus fait réagir : interrogé sur sa préparation, Maxenss affirme avoir bu « quatre bières la veille » de la course, avant d’ajouter avec fierté que l’alcool le « booste ».
Une banalisation dangereuse dans un sport d’endurance
Dans le milieu du trail et de la course sur route, où l’on prône généralement l’équilibre, la régularité et l’écoute du corps, ces propos sonnent comme une provocation. Plusieurs internautes n’ont pas tardé à réagir. Certains applaudissent une « jeunesse insouciante », quand d’autres rappellent que l’alcool n’a « jamais boosté personne », au contraire. Déshydratation, altération de la récupération, perturbation du sommeil : les effets négatifs sont bien connus des spécialistes.
Une confusion entre performance et autoparodie ?
Maxence semble sincère, voire touchant, dans sa spontanéité. Mais en valorisant un discours où la « picole » serait un moteur de performance, il brouille les repères d’un public jeune, parfois déjà tenté par la performance sans encadrement. Car dans cette vidéo, rien ne vient contredire ses propos ni rappeler que l’alcool reste incompatible avec une pratique saine et durable du sport d’endurance.
Quand la provocation devient un modèle par défaut
À une époque où les réseaux sociaux transforment chaque coureur en influenceur potentiel, ce type de témoignage, même involontairement, peut devenir prescripteur. Maxenss ne cherchait sans doute qu’à partager sa joie, mais son récit, aussi amusant qu’il puisse paraître, véhicule un message risqué. Surtout dans une discipline où les efforts sont longs, les blessures fréquentes, et les jeunes souvent sous-informés.
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Cet article évoque un témoignage individuel relayé sur les réseaux sociaux. Il ne constitue pas une incitation à adopter un comportement à risque. La consommation d’alcool avant ou après un effort intense peut avoir des conséquences néfastes sur la santé.
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capture d’écran de la vidéo, utilisée à des fins d’illustration dans un contexte d’actualité, conformément au droit à l’information (article 9 du Code civil).
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Cet article ne vise en aucun cas à porter atteinte à la personne filmée, mais à interroger les messages véhiculés autour de la pratique sportive et de la consommation d’alcool, dans un cadre informatif et journalistique.