Ces derniers jours, la métropole lillloise (qui regroupe une centaine de communes et un peu plus d’un million d’habitants) a connu un taux de positivité de 3% au covid. Il semblerait que le niveau soit trois fois plus élevé que dans le reste du département.
Courir avec un masque…
SI bien que le port du masque est devenu obligatoire dans les zones de forte affluence. Plus précisément dans celles où la distanciation sociale ne peut être respectée forcément. Mais alors que dans certaines communes laissent une exception à l’obligation du port du masque pour les coureurs et les cyclistes, ici, vous oubliez.
Si vous voulez courir à Lille, c’est avec un masque.
La fausse bonne idée par excellence ?
Le problème est qu’en soi, ce n’est pas forcément utile. Ça peut même être contreproductif. En effet, comme l’explique le docteur Stéphane Gayet (médecin hygiéniste et infectiologue au CHU de Strasbourg), « le masque, dans certaines conditions, peut gêner l’apport d’oxygène qui augmente, puisque les besoins augmentent et donc on peut dans les cas les plus intenses, si on force trop, se retrouver en difficulté respiratoire ».
Après, il ne faut pas forcément être bien cuit pour savoir que quand on court, on ventile plus et que nécessairement, les besoins en ventilation augmentent. A la limite, quand on marche ou qu’on travaille, c’est tout à fait gérable. Mais même de l’endurance fondamentale, c’est déjà trop. Alors faire du fractionné avec un masque, c’est juste une incroyable bêtise.
Quand on court, on sue…
De plus, on a toujours entendu qu’un masque ne servait plus à rien à partir du moment où il était humide. Alors déjà quand on court, on sue, et en été, jusqu’à preuve du contraire, il fait plus chaud (même dans le Nord).
Mieux vaut aller ailleurs pour le moment
Pour courir, il est donc plus prudent de fuir la métropole de Lille et d’aller dans des endroits où il n’est pas interdit de courir avec un masque, ce sera mieux pour tout le monde ; d’une part pour les sportifs qui font l’économie de dangers qui n’étaient pas forcément utiles (si on peut éviter de remplir les urgences inutilement, c’est toujours mieux) et d’autre part pour les citadins qui, en agglomération, seront forcément un peu moins nombreux.
On ne va certainement pas remettre en cause le bienfondé de cette règle. A partir du moment où elle est actée, on l’accepte (ce n’est pas en râlant que les choses changeront) et on voit comment vivre avec. Et jusqu’à preuve du contraire, ce sera toujours plus constructif de chercher des solutions plutôt que de se lamenter sur des problèmes. Je ne peux pas courir dans le parc de la Citadelle à Lille ? Pas grave, j’irai ailleurs…
Les runners de Toulouse, St Malo, Nice, Strasbourg, La Baule et Bayonne sont dans le même cas de figure !