À la toute fin du mois de mai 2025, les organisateurs du Raidlight Trail Festival (prévu le 25 mai) et du Grand Duc de Chartreuse (programmé les 28 et 29 juin) ont dû modifier en urgence leurs tracés. En cause : l’interdiction du passage par le sentier Vermorel, menant au sommet de La Pinéa (1 771 m), décidée par le propriétaire du terrain. Cette décision relance un débat explosif sur l’accès aux sentiers de montagne, la propriété privée et la cohabitation entre les différents usagers.
l’affaire du sentier Vermorel
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sentier Vermorel, un sentier emblématique retiré au dernier moment
Le sentier Vermorel, bien qu’alternatif, est apprécié pour sa beauté et sa technicité. Il figure régulièrement dans les parcours des trails de Chartreuse. Mais cette année, les participants du Raidlight Trail Festival et du Grand Duc n’y poseront pas le pied. Informé tardivement de l’opposition du propriétaire, Jonathan Rouquairol, organisateur des deux épreuves, a été contraint de revoir les parcours en urgence. Une modification qui rappelle de précédents incidents, comme celui du trail de Paladru en avril dernier.
Une crispation autour du droit d’accès
Le propriétaire des lieux, qui souhaite garder l’anonymat, affirme ne jamais avoir autorisé les passages de courses. Il dénonce des balisages imposés sans son accord, des panneaux de propriété privée arrachés, et des dégradations sur ses terres. Il pointe aussi la responsabilité en cas d’accident et affirme qu’aucune convention n’a été signée avec la Métropole de Grenoble, pourtant gestionnaire du PDIPR (Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée). Sa décision est « irrévocable ».
Des institutions impuissantes et un cadre légal flou
Le Parc naturel régional de Chartreuse rappelle que les courses doivent obtenir les autorisations des propriétaires, même sur les sentiers référencés. Quant au Département de l’Isère, il précise que les chemins du PDIPR sont balisés pour la randonnée à pied ou à cheval, mais que le trail est une pratique distincte, qui exige une démarche spécifique. Actuellement, 9 000 km de sentiers balisés traversent le territoire isérois, répartis entre près de 30 000 propriétaires privés.
L’affaire du sentier Vermorel montre que le développement des trails en montagne ne peut se faire sans dialogue avec les propriétaires fonciers. Si les interdictions restent rares, elles pourraient se multiplier si les tensions actuelles ne sont pas désamorcées. Pour les organisateurs, il devient urgent de sécuriser juridiquement leurs parcours… au risque de voir la montagne leur échapper.
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