Les américains sont arrivés en force pour cette édition de l’UTMB 2017. Ces dernières années, certains étaient présents, mais pas dans cette posture de conquête.
Cette fois ils sont arrivés bien en avance. On a pu voir Jim Walmsley, le grand favori, en tête du classement ITRA s’entrainer dans la vallée de Chamonix une semaine avant le départ.
relire : changement de parcours utmb
Toutes courses confondues, coté hommes, comme les Zach Miller, Sage Canaday, Hayden HAWKS, Jorge MARAVILLA, coté femmes les Clare GALLAGHER, Keely HENNINGER, Rory BOSIO, ils sont plusieurs dizaines d’athlètes américains à avoir littéralement investi la vallée de Chamonix.
Alors que se passe-t-il ? Qu’attendent-ils ?
Cela fait plusieurs années que le monde du trail est en train de bouger aux USA. Les Western states et autres Ultra commencent à être des faire valoir pour une discipline qui commence à gagner du galon..
Pourtant c’est dans notre cher pays que les lettres de noblesses du trail running se sont écrites. L’UTMB en est la course mythique.
Toutefois, aucun américain n’a jamais pu la remporter. Les femmes US ont pu remporter plusieurs fois l’épreuve mais jamais les hommes.
Il y a une malédiction sur les traileurs américains ?
Cette fois ci, c’est en force qu’ils débarquent avec un grand favori : Jim Walmsley. Et c’est en regardant aujourd’hui comment se déroule la course d’un Hayden Hawks sur la CCC qu’on comprend.
Le style de course n’est pas le même que Ludovic Pommeret qui tente de lui coller aux basques. Un Hawks comme un Walmsley n’a pas le style de course montagnard, vous savez cet effort économe et subtil des montagnards qui connaissent la rudesse des pentes de nos Alpes et de nos Pyrénées.
Il y a autre chose chez les américains. Quand on regarde Zach Miller au bord de la rupture d’anévrisme quand il court, il y a quelque chose de déroutant. De disruptif.
Les codes de notre vieille Europe encore une fois, se font casser par les Ricains.
Alors voilà qu’en dernière minute le parcours de l’UTMB est modifié !
Au km 61, le col des pyramides calcaires, un pierrier casse pattes hyper technique, spécial mouflon européen est enlevé, on ira directement au lac Combal. Une vraie opportunité pour les coureurs “high-speed”.
Au km 156, après le col des montets, on diminuera le dénivelé en allant directement à la Flégère, là encore, une “facilité” pour des coureurs plus rapides ?
Il faudra la force et la ténacité d’un Jornet et des autres européens pour défendre la vieille ligne. Y arrivera-t-il ? On croise les doigts !