À moins de vivre dans une grotte, à l’autre bout du monde, coupé totalement du monde, vous n’avez pas pu échapper au plus gros événement de cette fin d’année sur la planète trail : la SaintéLyon.
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Cet énorme rassemblement, qui n’a plus rien à voir avec une simple épreuve sportive et encore moins avec de la course à pied, monopolise de nombreux médias spécialisés, sans pour autant susciter autant de critiques que cette autre machine à fric¹ qu’est l’UTMB.
Comment expliquer ce succès ?
Il convient tout d’abord de préciser qu’avec environ 35% de bitume pour « seulement » 65% de chemins, la Sainté ne mérite même pas son appellation de trail puisque l’ITRA exige au moins 80% du parcours non goudronné.
Pourtant, ce détail ne semble déranger personne. Il subsiste une sorte de silence organisé inconsciemment : pas touche à la Sainté !²
Autre point essentiel : la Sainté se court souvent fin novembre / début décembre.
Elle sonne souvent comme le clap de fin d’une saison bien remplie, avant la pause hivernale. Est-ce que cette course aurait autant de succès si elle avait lieu au printemps ou en été, perdue au milieu d’épreuves bien plus passionnantes ?
Existe-t-il vraiment un intérêt à relier deux villes aussi moches et inintéressantes³…
… que Lyon (aka Paris en pire) et Saint-Étienne (dont le seul attrait repose sur un glorieux passé footballistique, aujourd’hui totalement dépassé) ?
Malgré ces critiques qu’on ne lit que très peu, voire pas du tout, la Sainté, c’est environ vingt mille participants ! En comparaison, l’UTMB, c’est à peine la moitié.
On a donc affaire à un monstre titanesque, deux fois plus imposant que le « Superbowl du trail » mais auquel aucun média ou même influenceur n’ose s’attaquer frontalement. La Sainté possède quelque chose de sacré, d’intouchable, qui attire autant les élites que les amateurs, fans de « gros » événements ou non.
Il est également intéressant de noter que personne ou presque ne met en avant le format LyonSaintéLyon, pourtant bien plus coriace et redoutable.
D’ailleurs, quand on lit les articles qui précèdent le départ, on constate vite que ce qui attire sur la Sainté, ce n’est pas tellement le parcours en lui-même mais plutôt ce qui gravite autour, à commencer par cette météo souvent bien pourrie, froide et humide, parfaite pour entraîner un maximum d’abandons.
L’aspect purement sportif passe au second plan. Ce qui compte, c’est aussi ce « salon de l’érotisme du trail »⁴ qui doit attirer toujours plus de passionnés, avec ou sans dossard… mais surtout avec leur carte bleue.
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Mentions éditoriales et légales
¹ Formule volontairement provocatrice, à prendre avec recul.
² Ce constat ne vise pas à accuser un acteur en particulier, mais à souligner l’absence de débat public autour de cette course.
³ Il s’agit d’une exagération volontaire, de nature satirique, sans jugement sur les habitants ou les territoires concernés.
⁴ Expression imagée utilisée pour décrire l’atmosphère consumériste du salon, sans volonté de moquerie ni d’atteinte à la dignité de l’événement.
Cet article relève d’une opinion journalistique, assumée comme telle, et s’inscrit dans le droit à la critique, à la satire et à la liberté d’expression, encadré par la loi française. Il ne vise ni à diffamer, ni à dénigrer les organisateurs de la SaintéLyon, ni ses partenaires ou sponsors, ni les institutions ou collectivités impliquées, ni à porter atteinte à leur réputation ou à leur image. Il ne s’agit pas d’un appel au boycott, ni d’une campagne hostile, mais d’une analyse subjective sur la place de la SaintéLyon dans le paysage du trail français.
Les propos tenus engagent exclusivement leur auteur et ne reflètent pas nécessairement l’ensemble de la rédaction, qui a déjà publié des contenus positifs et objectifs sur cette épreuve. Si certains passages peuvent sembler critiques, ils n’ont aucune vocation injurieuse ou discriminatoire, mais entendent simplement questionner les évolutions du sport à travers le prisme du trail. Ce contenu est publié de bonne foi, sans volonté de nuire, et dans le respect de toutes les parties.
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