Une coureuse américaine a porté plainte contre Nike.
Après avoir couru une course de 5 km à San Francisco en Alphafly 2, elle accuse la plaque carbone intégrée à la semelle d’avoir généré une surcharge sur l’avant-pied, entraînant une fracture du sésamoïde. Nike n’a pas réagi publiquement.
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Douleur sous le gros orteil après avoir couru en Nike Alphafly 2
Heather Cerney, ancienne athlète universitaire, affirme avoir utilisé la paire pour la première fois lors de cette course. Elle a remporté dans sa catégorie d’âge. La douleur est apparue quelques heures plus tard. Elle s’est installée sous le gros orteil. Elle n’a jamais disparu.
Les examens ont révélé une fracture du sésamoïde gauche.
Elle a subi une intervention chirurgicale. Sa convalescence a été longue. Elle dit souffrir d’une incapacité partielle permanente. Elle ne peut plus courir. Elle évoque aussi une perte de revenus professionnels.
Elle reproche à Nike de ne pas avoir alerté sur les risques liés à la plaque carbone.
Elle estime que le design de la chaussure est en cause. Elle parle d’un défaut de conception. Elle ajoute qu’aucun avertissement n’accompagnait le produit.
La plainte a été déposée devant le tribunal fédéral du district nord de Californie. Elle vise Nike pour négligence et manquement à son devoir d’information.
La plainte cite une étude parue en 2023 dans Sports Medicine. Elle évoque plusieurs fractures osseuses chez des coureurs portant des chaussures à plaque carbone. Elle pointe une modification du schéma de charge sur l’avant-pied.
Les blessures liées aux chaussures à plaque carbone sont documentées.
Une étude publiée en 2023 dans *Sports Medicine* recense plusieurs cas de fractures du naviculaire chez des athlètes de haut niveau portant des modèles carbone. Elle évoque une modification de la mécanique du pied, avec un point d’appui accentué sous les métatarsiens et les sésamoïdes. Les chercheurs appellent à davantage de recherches.
Issue possible du procès contre Nike
La chaussure seule peut-elle provoquer une fracture ?
Les experts sont divisés. Certains estiment qu’une seule course ne suffit pas à causer une fracture osseuse. D’autres soulignent que la géométrie d’une plaque carbone peut modifier l’appui et créer des zones de stress anormales. C’est tout l’enjeu de ce procès : déterminer si la chaussure est responsable à elle seule ou si d’autres facteurs doivent être pris en compte.
Nike n’a pas répondu. La marque pourrait rappeler que des milliers d’athlètes utilisent ce type de chaussure sans blessure. Elle pourrait invoquer d’autres causes possibles : entraînement, volume de course, biomécanique individuelle.

Comme pour Vibram, un accord à l’amiable est possible
.
En 2014, Vibram avait dû verser des indemnités après avoir été accusé d’avoir sous-estimé les risques de ses chaussures minimalistes. Le cas de Nike pourrait suivre le même chemin : éviter un procès long et coûteux, sans reconnaître explicitement une faute. Pour l’instant, aucune procédure collective n’est engagée.
L’affaire est entre les mains de la juge fédérale Laurel Beeler. Le verdict pourrait avoir un impact sur l’industrie des supershoes.
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