La présentation de la médaille finisher 2025 de la SaintéLyon a immédiatement déclenché un flot de réactions. Le visuel — un disque (la médaille) en bois cerclé de métal, suspendu à un ruban i-Run — semblait anodin. Il a pourtant suffi à rouvrir l’un des débats les plus sensibles autour des grandes courses : ce que représente réellement le « cadeau finisher » pour les participants.
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Sur les réseaux, deux constats reviennent sans détour.
Le premier concerne le matériau : beaucoup estiment que le bois, déjà utilisé sur plusieurs éditions, manque de prestige pour une épreuve aussi emblématique.
Certains parlent de « lassitude », d’autres évoquent un symbole qui ne correspond plus aux attentes d’un événement dont le prix du dossard a fortement augmenté ces dernières années.
Le deuxième point concerne l’uniformité : la médaille serait identique pour tous les formats, du petit parcours aux 170 kilomètres nocturnes.
Une décision qui étonne une partie des coureurs, habitués à ce que la distance accomplie soit mentionnée ou valorisée. L’absence de tee-shirt finisher, autrefois un repère traditionnel de la SaintéLyon, renforce encore cette impression de réduction du « package » proposé.
Au fil des commentaires, un autre thème apparaît régulièrement : la comparaison avec d’autres courses.
Plusieurs coureurs rappellent que certaines épreuves offrent des médailles métalliques travaillées, du textile local, ou même des produits régionaux. D’autres soulignent que certaines organisations permettent de choisir entre bois et métal, à l’image d’événements voisins.
À l’inverse, quelques participants défendent l’usage du bois, présenté comme un choix cohérent pour réduire l’empreinte écologique.
Mais cet argument ne fait pas consensus : d’autres estiment qu’il masque surtout une baisse des coûts de production, ou une communication environnementale jugée insuffisante.
La médaille finisher n’est plus un simple accessoire.
Ces réactions montrent à quel point le sujet reste sensible : même si beaucoup affirment ne pas courir pour ça, l’objet garde une valeur symbolique forte. Il vient clôturer une nuit éprouvante, marquer un accomplissement, matérialiser tout ce qui a été vécu entre Saint-Étienne et Lyon. Pour certains, il doit refléter l’ampleur de l’effort. Pour d’autres, il n’est qu’un souvenir secondaire.
Quoi qu’il en soit, la médaille 2025 a mis en lumière les attentes — parfois contradictoires — des coureurs. Une course aussi emblématique que la SaintéLyon entraîne des exigences élevées, non seulement sur le parcours, mais aussi sur tout ce qui accompagne l’expérience. Les réactions de ces derniers jours le rappellent : dans l’univers du trail, le symbole compte presque autant que la performance.
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