Encore une mode agaçante chez nos amis journalistes sportifs (L’Équipe en tête) : la course à pied tue, les sports d’endurance détruisent les articulations, l’excès de sport diminue l’espérance de vie, les ultras sont néfastes pour la santé et l’addiction au sport est une maladie.

Rien que ça. Bien évidemment, derrière quelques rares témoignages sensationnalistes se cache une absence totale d’étude sérieuse sur le sujet. Mais pourquoi faudrait-il croire ces journalistes qui cherchent à faire le buzz en dénigrant la meilleure activité de l’univers ?
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Il convient tout d’abord de préciser que la sédentarité constitue l’une des principales causes de mortalité évitables dans le monde, après le tabac et l’alcool.
Le manque d’activité physique et sportive entraine de nombreux problèmes de santé, notamment sur le plan cardiovasculaire, en plus des nombreux cancers multifactoriels et pour lesquels trente petites minutes d’activité quotidienne suffiraient à réduire drastiquement les risques. Certains médecins prescrivent même du sport à leurs patients pour améliorer leur santé… Est-ce que les journalistes de L’Équipe préféreraient que leurs enfants soient scotchés devant TikTok à longueur de journée ?
La bigorexie, c’est ce terme qui fait le buzz dans la presse sportive afin de dénoncer, critiquer, s’attaquer à l’addiction au sport.
Mais qu’est-ce que cela veut dire, être addict au sport ? Faut-il définir un seul, un quota d’heures hebdomadaires au-delà duquel nous serions des drogués au sport ? Les athlètes professionnels seraient alors presque tous considérés comme des toxicomanes.
Quelle différence entre l’addiction et la passion ?
Nos chers journalistes sportifs ne semblent pas s’attarder sur cette distinction. Pourtant, il est important de préciser que, pour l’immense majorité des pratiquants, voire la quasi-totalité des sportifs réguliers ou intensifs, le sport constitue une passion. En ce sens, le sport, en plus d’être un remède naturel contre bon nombre de maladies physiques et mentales, apporte du bien-être, de la satisfaction, du plaisir et contribue au bonheur de chacun.
Arrêtons de diaboliser le sport, même lorsqu’il est pratiqué en grosse quantité. L’ultra trail nécessite de l’entrainement, beaucoup d’entrainement. L’erreur serait de s’aligner sur un cent miles en s’entrainant seulement quatre ou cinq heures par semaine. Nous avons la chance de vivre dans un monde où la technologie, le progrès médical et les équipementiers nous permettent de pratiquer notre passion dans un cadre relativement sécurisé. Les blessures ? Elles font partie de la vie normale de tout sportif. D’ailleurs, nul besoin d’être sportif pour se blesser.
Au-delà et comme l’explique si bien La Clinique du Coureur : les coureurs réguliers et intensifs se blessent beaucoup moins que les coureurs occasionnels.
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