Garmin : 4 problèmes avec ses écrans MicroLED

Pionnière comme toujours, mais pas sans casse

Garmin a toujours aimé prendre de l’avance. Dès les premières montres solaires, la marque avait ouvert une voie que d’autres ont mis des années à emprunter. En 2025, elle récidive en lançant la première montre GPS au monde équipée d’un écran MicroLED. Une technologie époustouflante sur le papier : plus lumineuse que tout ce qui existe, résistante au burn-in, et avec un rendu d’écran qui frôle la perfection.

Mais être le premier, c’est aussi essuyer les plâtres. Et sur ce modèle Fenix 8 Pro MicroLED, Garmin propose une avancée qui, pour l’instant, semble réservée à une niche de coureurs très technophiles — ceux qui aiment tester des produits futuristes et qui acceptent les contraintes de jeunesse. Car cette technologie, aussi prometteuse soit-elle, arrive avec son lot de compromis.

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Une autonomie en net retrait

L’écran est spectaculaire. Mais il est aussi énergivore. Là où la version AMOLED de la Fenix 8 Pro offre jusqu’à vingt-sept jours d’autonomie en mode montre, la déclinaison MicroLED tombe à dix jours environ. En utilisation GPS continue, la différence est encore plus nette.

C’est un vrai sujet pour les traileurs, surtout ceux qui s’engagent sur des courses longues. Dans ce sport, pouvoir tenir vingt ou trente heures sans recharger fait partie des critères essentiels. Et ici, le gain de lisibilité ne compense pas pour tout le monde la perte d’endurance.

Un écran plus épais… et ça se sent

La technologie MicroLED nécessite aujourd’hui un agencement plus complexe que l’AMOLED ou le MIP. Résultat : l’écran prend un millimètre d’épaisseur supplémentaire.

Dit comme ça, ça paraît négligeable. Mais dans le monde du trail, où l’on traque chaque gramme, chaque volume, chaque détail qui frotte sur le poignet ou accroche la veste, c’est un facteur à ne pas négliger. Le confort en course passe aussi par la finesse, et cette version en demande un peu plus au porteur.

Toujours pas de tactile

C’est un point qui surprend venant de Garmin. Sur les autres versions de la Fenix 8 Pro, l’écran est tactile, et cela fluidifie considérablement la navigation dans les menus, les cartes, les widgets.

5 boutons physiques au lieu d’un écran tactile

Mais ici, l’écran MicroLED n’intègre pas encore cette fonction. Garmin assure qu’elle sera présente dans les futures versions, mais en attendant, il faut se contenter des cinq boutons physiques.

C’est certes suffisant pour naviguer, mais dans une montre aussi premium, on attendait un peu plus de confort interactif.

Un tarif dissuasif pour la majorité

C’est peut-être le frein le plus immédiat. Proposée autour des 2 000 euros, la Fenix 8 Pro MicroLED est tout sauf un produit accessible. Elle s’adresse à une clientèle prête à dépenser une somme conséquente pour accéder à la technologie la plus avancée du moment.

Cela en fait une vitrine technologique, mais pas un produit de masse. D’ailleurs, la montre reste difficile à trouver en stock, ce qui témoigne à la fois de sa rareté et de sa position à part dans la gamme. Pour beaucoup, ce n’est pas encore un achat raisonnable — c’est un gadget de luxe pour passionné.

Garmin est la seule marque de montre à maîtriser les écrans MicroLED… et compte bien l’étendre au plus de montres possible. PROBLÈME : C’EST LE PRIX XXL QUI VA S’ÉTENDRE AUSSI !

Garmin est bel et bien la seule marque à avoir lancé une montre GPS avec écran MicroLED. Et il ne fait aucun doute que cette technologie a de l’avenir, notamment pour sa lisibilité exceptionnelle en extérieur. La marque compte d’ailleurs étendre cette technologie à d’autres modèles dans les prochaines années.

Mais il faut bien le dire : ce n’est pas que la technologie qui va s’étendre… c’est aussi le prix XXL. Pour l’instant, cette montre reste un bijou réservé aux coureurs les plus geeks, les plus curieux ou les plus fortunés. Et tant que l’autonomie, l’épaisseur, le tactile et le prix ne seront pas alignés avec les besoins du terrain, la majorité des traileurs continueront sans doute de préférer les modèles AMOLED… ou même MIP.