Une Anglaise entre dans l’histoire de l’ultra-endurance en courant 95 tours à la Big’s Backyard Ultra 2025
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Une course d’ultra-endurance à part : comment fonctionne la Big’s Backyard Ultra ?
Contrairement aux courses classiques où le premier à passer la ligne d’arrivée gagne, la Big’s Backyard Ultra repose sur un principe aussi simple que redoutable. Les coureurs doivent effectuer une boucle de 6,7 kilomètres toutes les heures. Ni plus, ni moins.
S’ils ne sont pas prêts à repartir au début de l’heure suivante, ils sont éliminés. Et cela continue jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul coureur capable de repartir, seul, pour une boucle de plus.
Il n’y a donc pas de distance fixée à l’avance : le dernier debout décide de la longueur finale. Cette règle transforme l’épreuve en un véritable duel mental, une guerre des nerfs où la résistance compte autant, sinon plus, que la vitesse.
La Big’s Backyard Ultra 2025 se déroule en ce moment – du 19 au 24 octobre 2025- à Bell Buckle, dans le Tennessee, aux États-Unis.
Cette course unique au monde rassemble chaque automne les meilleurs ultra-traileurs de la planète pour une épreuve sans ligne d’arrivée. Le principe ? Repartir toutes les heures pour une boucle de 6,7 kilomètres. Et recommencer. Encore. Jusqu’à ce qu’un seul coureur soit capable de continuer.
Sarah Perry vient de battre le record féminin de la Big’s Backyard Ultra
C’est dans ce contexte d’ultra-résistance mentale et physique que Sarah Perry, coureuse britannique, a explosé l
Qui est Sarah Perry
À 34 ans, Sarah Perry n’est pas une athlète professionnelle, mais une enseignante de Cockermouth, dans la région des lacs, au nord de l’Angleterre. En cinq jours de course, elle a parcouru près de 400 miles — environ 640 kilomètres — à la Big’s Backyard Ultra 2025, devenant ainsi la première femme à atteindre 95 boucles.Représentante du Royaume-Uni, elle faisait partie des quatre femmes engagées sur un total de 72 coureurs venus du monde entier. Toujours souriante, casquette blanche vissée sur la tête, elle a conquis le public par sa ténacité tranquille. Entre deux boucles, elle dormait à peine dix minutes dans une tente avant de repartir à l’assaut du chrono.« J’aime m’inscrire à des courses dont je ne suis pas sûre de pouvoir terminer », confiait-elle avant le départ. Un mantra qu’elle a incarné jusqu’à la fin : au 95e tour, son dos l’a contrainte à s’arrêter, pliée en deux, à quelques heures du rêve absolu des 100 boucles.Malgré la douleur, elle aura marqué l’histoire en devenant la “last woman standing” — la dernière femme encore debout — et en battant le record britannique absolu, hommes compris. Une héroïne discrète, symbole d’un ultra-trail où le mental finit toujours par dépasser le corps.
Avant elle, le record appartenait à l’Américaine Meg Eckert
Le record féminin de la Big’s Backyard Ultra était jusque-là détenu par l’Américaine Meg Eckert, avec 87 tours complétés. Une performance exceptionnelle, jamais atteinte par une autre femme avant elle. Présente cette année, Eckert a elle-même amélioré son record personnel, atteignant 92 boucles avant de céder. Mais c’est bien Sarah Perry qui a marqué cette édition, dépassant ce cap mythique de 87 et s’arrêtant seulement après 95 boucles, victime de douleurs dorsales.
Malgré son record historique, Sarah Perry a confié à INOV8 être partagée entre fierté et frustration. “J’avais en tête d’aller chercher les 100 tours. J’étais bien physiquement, j’avais encore de la lucidité, mais mon dos m’a lâchée. C’est aussi ça, l’ultra.” Elle bat au passage le record britannique féminin, mais aussi le record britannique absolu, hommes compris. Une performance qui restera dans l’histoire.
Au moment où nous publions : huit coureurs encore en lice après 99 heures
À 23 h 50 ce mercredi 23 octobre, huit athlètes sont encore en course à Bell Buckle. L’Australien Phil Gore, déjà détenteur du record mondial avec 119 tours, est toujours dans la boucle. Tout comme les Américains Harvey Lewis, Jon Noll, le Japonais Kazuhiro Kawahata, et le Français Nicolas Cointepas, qui a franchi le cap symbolique des 105 tours. Le vainqueur final sera celui qui réussira une boucle de plus que les autres, après leur abandon ou leur défaillance. La course peut donc encore durer plusieurs heures… voire un jour de plus.
Résumé
Sarah Perry, enseignante britannique de 34 ans, a établi un nouveau record du monde féminin à la Big’s Backyard Ultra 2025 en bouclant 95 tours de 6,7 km, soit près de 396 kilomètres en 95 heures. Organisée à Bell Buckle, dans le Tennessee, cette épreuve d’ultra-endurance unique consiste à courir une boucle toutes les heures jusqu’à ce qu’un seul coureur reste en lice. Perry devient ainsi la dernière femme debout, battant à la fois le précédent record féminin (87 tours) et le record britannique toutes catégories. Elle s’est arrêtée à cause d’un mal de dos alors qu’elle visait les 100 tours. Au moment de la publication, huit coureurs sont encore en course. La performance de Perry marque un tournant historique pour les femmes dans l’ultra-trail.
FAQ : ce qu’il faut savoir sur les courses Backyard Ultra
Qu’est-ce qu’une Backyard Ultra ?
C’est un format d’ultra-endurance créé par Gary Cantrell, dit « Laz », où les participants doivent courir une boucle de 6,7 km toutes les heures. Le dernier à réussir une boucle seul remporte la course.
Pourquoi 6,7 kilomètres ?
Car 6,7 km × 24 h = 160,8 km, soit l’équivalent d’un 100 miles par jour. Cela donne une mesure de référence internationale.
Combien de temps ça dure ?
Jusqu’à l’épuisement de tous… sauf un. Cela peut durer deux jours pour les éditions locales à plus de cinq jours pour les championnats du monde comme Big’s.
Est-ce une vraie discipline du trail ?
Oui, c’est reconnu comme une variante du trail/ultra-trail, bien qu’il n’y ait pas de dénivelé. L’aspect mental, l’endurance, la gestion du sommeil et de l’effort en font une discipline à part entière.
Y a-t-il des courses similaires en France ?
Oui ! De nombreuses « Backyard Ultra » locales ont fleuri en France, notamment la Backyard de l’Enfer, la Backyard de l’Arrageois, ou encore la Backyard de l’Andelle. Le format séduit de plus en plus d’ultra-traileurs.
Backyard Ultra », c’est une marque déposée ?
Oui. Le nom « Backyard Ultra » est une marque protégée par Gary Cantrell, alias Laz Lake, l’inventeur du format. Seules les courses affiliées à son réseau mondial (comme la Big’s Backyard Ultra aux États-Unis) peuvent officiellement utiliser ce nom.
Est-ce que toutes les courses en boucle sont des Backyard Ultra ?
Non. Beaucoup de courses utilisent le même principe – faire une boucle toutes les heures jusqu’à ce qu’un seul coureur reste – mais ne sont pas officiellement labellisées. Elles changent alors légèrement de nom : « Dernier Homme Debout », « Dernier Survivant », « Backyard de l’Enfer », etc.
Quelle est la boucle standard d’une Backyard Ultra ?
Toujours 6,7 km. Car 24 boucles en 24 h = 160,8 km, soit l’équivalent d’un 100 miles. Cette distance permet de comparer les performances d’un événement à l’autre.
Quelle est la différence avec le format « Dernier Homme Debout » en France ?
C’est une adaptation française, très populaire, qui reprend le même principe mais avec des boucles plus longues, souvent autour de 10 km, parfois avec du dénivelé. On y retrouve l’esprit trail, avec plus de variété de terrain.
Et les Barkley Marathons, c’est pareil ?
Pas du tout. Même créateur (Laz Lake), mais format complètement différent : boucles de 30 à 40 km, pas d’heure fixe, pas de balisage, course d’orientation, cut-off strict. C’est une épreuve à part, encore plus élitiste et presque impraticable pour un coureur moyen.
Est-ce que ça vaut le coup d’en courir une ?
Oui, clairement. C’est un format ultra accessible (tu n’as qu’à faire une boucle par heure), psychologiquement intense, et extrêmement formateur pour la gestion de course, le sommeil, la nutrition. C’est aussi un format où tout le monde part à égalité – pas besoin d’être un avion pour aller loin.

Pourquoi ce format séduit-il autant ?
Parce qu’il égalise les chances : il ne récompense pas la vitesse, mais la constance et la résilience. N’importe qui, même un coureur moyen, peut battre une star s’il tient plus longtemps. C’est un format « démocratique » et fascinant.
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