Ecouter cet article sur le bras de fer entre Garmin et Strava
Après avoir cédé à Garmin, Strava impose désormais ses règles à tout le monde
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Le bras de fer opposant Strava à Garmin s’est terminé par une reddition partielle du réseau social.
Strava a accepté d’afficher clairement le logo et le modèle de chaque montre Garmin sur toutes les activités transférées. Une décision motivée par la peur d’un clash technologique, mais aussi, selon certains, par la volonté de calmer les marchés à l’approche de son entrée en Bourse.
Garmin voulait que Strava affiche son logo… Strava va afficher TOUS les logo de TOUTES les montres
Mais derrière cette concession, Strava a sorti un joker. Pour éviter de se faire reprocher un traitement de faveur ou une dépendance trop forte envers Garmin, la plateforme a décidé d’imposer les mêmes contraintes à toutes les marques : Apple, Samsung, Coros, Suunto… Toutes devront voir leur nom affiché dans les cartes, graphiques ou résumés d’activités synchronisées.
Officiellement, Strava parle de “volonté d’équité”, et c’est vrai qu’en apparence, cette décision harmonise les règles du jeu. L’idée, selon un communiqué : garantir la transparence sur l’origine des données, sans privilégier une marque plutôt qu’une autre. Les utilisateurs verront donc désormais s’afficher sur leurs sorties le nom du fabricant de leur montre, quelle qu’elle soit.
Mais certains y voient une autre lecture. En appliquant les règles de Garmin à toutes les autres marques, Strava transforme la demande du géant américain en norme universelle.
C’est un moyen habile de relativiser la domination de Garmin, tout en montrant que le réseau social reste maître de ses décisions.
Un clin d’œil presque moqueur, qui dirait : “Tu veux ton logo partout ? Très bien. Mais tout le monde aura le sien aussi.”
Concrètement, pour la communauté trail, cela ne change pas grand-chose dans l’usage quotidien. Les synchronisations automatiques continuent, les séances s’uploadent comme avant. Ce qui change, c’est l’aspect visuel : chaque activité affichera clairement si elle a été enregistrée avec une Garmine Fénix, une Suunto Vertical, une Apple Watch Ultra ou une Coros Apex.
Symboliquement, cela redistribue les cartes.
Le logo Garmin n’est plus seul à trôner sur les pages Strava. Il devient un logo parmi d’autres. Ce qui pouvait passer pour une victoire de Garmine ressemble finalement à une sorte de nivellement par le haut orchestré par Strava.
Et dans l’ombre, la procédure judiciaire pour violation de brevets, elle, continue.
Garmine n’a pas — encore — tout gagné. Si la synchronisation est sauvée, le contentieux juridique entre les deux entreprises reste ouvert. Strava n’a pas retiré sa plainte, et rien n’indique pour l’instant que le procès soit abandonné. Un terrain explosif que Garmine ne contrôle pas totalement.
En résumé, Strava perd le bras de fer officiel, mais transforme la règle en standard.
En appliquant à tous ce que Garmin voulait pour lui seul, la plateforme sauve les apparences, conserve sa position de force, et neutralise l’avantage marketing du géant du GPS.
Ce n’est pas une révolution pour les coureurs. Mais c’est peut-être la riposte la plus fine de Strava dans toute cette guerre de l’attribution.
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