Casquette Verte (Alexandre Boucheix) remet un dossard pour la cinquième fois sur le Grand Raid de La Réunion. Un défi immense, dans une édition 2025 très relevée.
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Chaque année en octobre, La Réunion devient le centre de gravité du trail mondial. La Diagonale des Fous, épreuve reine du Grand Raid, attire plus de deux mille coureurs sur un parcours de cent soixante-quinze kilomètres et dix mille cinq cents mètres de dénivelé positif. Un monstre de technicité, d’humidité et de chaleur, où même les champions explosent. En 2025, la course s’annonce plus relevée que jamais, avec de nombreux anciens vainqueurs, des visages connus et des révélations en puissance.
Casquette Verte va replonger dans la folie de la Diagonale des Fous
Mais au milieu de cette élite affûtée, un coureur attire l’œil du public comme des caméras : Casquette Verte. Celui que tout le monde appelle par son pseudo revient pour une cinquième participation. Et même s’il ne prétend pas à la victoire, son engagement raconte autre chose : une passion intacte, une fidélité rare, une authenticité qui dépasse les podiums.
Casquette Verte : l’amour de la Diag avant tout
Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, n’est pas un athlète comme les autres. Chef de projet informatique de formation, il s’est forgé seul, à coups de sorties parisiennes et de dossards empilés. Sa première Diagonale, en 2017, l’a marqué au fer rouge. Il y revient en 2021, 2022, 2023… et signe son meilleur classement cette année-là avec une 10ᵉ place, au terme d’une course solide et stratégique.
En 2025, il remet le couvert. Son année n’a pourtant pas été la plus brillante : une 59ᵉ place à la TDS, plombée par une crise d’asthme, a coupé son élan. Mais la Diag, pour lui, c’est une autre histoire. Une course à part. Celle qu’il prépare avec le cœur, celle où il donne tout, même quand les jambes flanchent.
Casquette Verte ne vient pas « faire un résultat ». Il vient vivre, ressentir, souffrir, partager. Il vient courir une course qu’il aime profondément, au point de l’avoir rendue populaire à travers ses vidéos, ses récits, ses images de souffrance et de joie brutes. Dans le peloton, il incarne une autre façon de courir : sans plan média, sans obsession du podium, mais avec une fidélité inébranlable à l’esprit trail.
Des favoris affûtés prêts à en découdre
Cela dit, la Diagonale 2025 ne sera pas une promenade de santé, et les visages du top 10 s’annoncent redoutables.
À commencer par Ludovic Pommeret, 50 ans, vainqueur de la Hardrock 100 cet été, toujours aussi affûté.
Même interrogation qu’en 2021 : la fraîcheur sera-t-elle au rendez-vous ?
En embuscade, Aurélien Dunand-Pallaz
Il revient avec le souvenir de sa victoire en 2023 et une envie féroce d’en découdre après une saison perturbée.
Arthur Joyeux-Bouillon, lui, a fait l’impasse sur l’UTMB pour arriver « frais ».
Avec trois victoires consécutives ces derniers mois et une récente paternité qui semble lui donner des ailes, il pourrait bien créer la surprise. Un autre nom à surveiller : Baptiste Chassagne, 2ᵉ à l’UTMB en 2024 et néophyte sur la Diag, qui aborde la course avec ambition.
Les favoris réunionnais de la Diagonale des Fous
Côté Réunionnais, les espoirs se cristallisent autour de Fabrice Payet, 6ᵉ en 2023 et prêt à rééditer l’exploit, ainsi que de Jean-Pierre Grondin, véritable légende locale. Sans oublier Alexis Sevennec, Lambert Santelli, Yannick Noël ou encore Charlotte Biotti, qui s’élancera pour sa première Diag, après une préparation marquée par des blessures et une belle remontée en forme.
Chez les femmes, Blandine L’Hirondel arrive en favorite naturelle.
Championne d’Europe et du monde, elle connaît La Réunion, ses sentiers, sa rudesse. Face à elle, la Canadienne Marianne Hogan tentera de briller pour sa première participation, après avoir renoncé à l’UTMB cet été. Et bien sûr, Émilie Maroteaux, ancienne gagnante, représentera avec panache les couleurs locales.
En résumé, c’est une édition ouverte, incertaine… et folle, comme toujours
La Diagonale des Fous n’est jamais une course d’avance. Même les favoris peuvent sombrer à Marla, se crisper au Maïdo ou s’effondrer à Sans Souci. La chaleur, les orages, les marches interminables de Roche Plate ou les descentes cassantes du Colorado ont brisé bien des rêves. Et c’est aussi ce qui en fait une épreuve mythique.
En 2025, le plateau est dense, mais les cartes restent à distribuer. Entre anciens vainqueurs, étoiles montantes, figures locales et coureurs de l’ombre comme Casquette Verte, tout peut arriver.
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