Dans cet article, uTrail revient sur la communication chaotique autour du marathon de Metz, sans prendre parti dans la querelle politique, et en se concentrant sur ce que tout cela change pour les coureurs.
Après l’annulation du Marathon Metz Mirabelle, François Grosdidier sort du silence et accuse l’association historique d’avoir trompé les coureurs. Une bataille politique et médiatique s’installe à six jours du départ de l’Euro Marathon.
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Le maire de Metz sort du silence
François Grosdidier, maire de Metz, a publié sur Facebook un long message qu’il a lui-même titré « Désinfox ». Dans ce texte, il s’en prend directement à l’association Metz Marathon Mirabelle, organisatrice historique de l’épreuve, et au Républicain Lorrain, qu’il accuse d’entretenir la confusion. Selon lui, il n’a jamais été question que deux marathons se tiennent le même jour dans la même ville.
Le maire assure que le « Marathon Metz Mirabelle » n’était qu’un coup de bluff, destiné à bloquer l’exécution d’un marché public remporté par la société RNK dans le cadre d’un appel d’offres légalement conduit par la Métropole.
Pour appuyer ses propos, il rappelle que le tribunal administratif de Strasbourg a annulé ce contrat, mais avec effet différé au 13 octobre, précisément pour ne pas perturber l’édition 2025 du marathon. Une décision qui permettait à la course portée par la Métropole d’être maintenue, tout en laissant planer une incertitude pour l’avenir.
Le maire accuse les anciens organisateurs
Dans son post, François Grosdidier dénonce ce qu’il décrit comme une désinformation massive. Selon lui, l’association historique Metz Marathon aurait laissé croire à tort qu’elle pouvait organiser son propre marathon le même jour, alors qu’aucune autorisation préfectorale ne l’y autorisait.
« Des coureurs se sont inscrits à un marathon qui ne pouvait pas exister. Ils n’ont plus qu’à demander leur remboursement à l’association Metz Marathon », écrit-il, tout en invitant les athlètes à rejoindre l’Euro Marathon de Metz, seule course autorisée ce dimanche 12 octobre.
Le ton est sec, presque politique. Le maire évoque des conflits internes au sein de l’association, des manquements aux règles de transparence et des reverses de subventions à une société privée sans mise en concurrence. Autant d’arguments pour justifier la reprise en main par la Métropole et l’organisation confiée à RNK.
Les internautes s’en mêlent : entre colère et lassitude
Sous la publication, les réactions s’enchaînent. Les internautes se divisent en trois camps. Certains soutiennent le maire, saluant « la transparence retrouvée » et « la mise en ordre nécessaire ». D’autres dénoncent au contraire une instrumentalisation politique et le détournement d’un événement sportif historique.
« Le marathon de Metz, c’était une aventure associative, pas une vitrine électorale », écrit une internaute.
« Des mois de préparation pour rien, tout ça pour des querelles d’ego », ajoute un autre.
Sur le terrain, la colère reste vive : les coureurs inscrits au Marathon Metz Mirabelle, annulé par la préfecture le 6 octobre, ne prendront pas le départ. Certains affirment qu’ils boycotteront l’épreuve officielle, estimant que l’esprit sportif a disparu.
Une bataille d’image et de légitimité
Ce feuilleton a désormais quitté le terrain sportif pour devenir un cas d’école de communication de crise. D’un côté, le maire et la Métropole défendent la légalité du marché public et veulent donner à Metz une vitrine sportive « moderne et transparente ». De l’autre, l’association historique, soutenue par une partie des bénévoles et des anciens participants, revendique quinze ans d’histoire locale et dénonce une reprise en main politique.
Le maire parle de fake news, l’association évoque une confiscation. Entre les deux, les coureurs — qui avaient simplement envie de courir — se retrouvent otages d’une bataille qui les dépasse.
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