Coup de théâtre dans le monde du sport connecté : après Strava, c’est au tour de Suunto de traîner Garmin devant la justice américaine. Le leader mondial des montres GPS se retrouve attaqué de toutes parts, pris en étau entre son ancien allié Strava et son concurrent finlandais Suunto.
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Strava a ouvert les hostilités contre Garmin
On le sait depuis quelques jours : Strava accuse Garmin d’avoir copié deux de ses innovations phares, les segments et les cartes de chaleur. La plateforme sociale demande rien de moins qu’une interdiction de vente des montres Forerunner, Fenix, Epix et des compteurs Edge. Un séisme qui menace la compatibilité de millions d’utilisateurs dans le monde entier.
Suunto contre Garmin, la marque finlandaise frappe à son tour
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. On apprend désormais que Suunto a elle aussi déposé plainte contre Garmin, dans un autre tribunal, au Texas cette fois.
Le reproche est différent
Suunto accuse Garmin d’avoir enfreint cinq brevets technologiques. Parmi eux, on trouve des innovations liées à la mesure du rythme respiratoire, au suivi de certaines activités sportives (comme le golf) et surtout à la conception interne des montres, notamment le positionnement des antennes.
La plainte cite une liste impressionnante de modèles concernés : Marq, Fenix, Epix, Instinct, Venu et Forerunner.
Autant dire quasiment toute la gamme Garmin.
Une double menace pour Garmin
Garmin se retrouve donc dans une situation inédite : attaqué simultanément par une plateforme incontournable (Strava) et par un concurrent direct (Suunto). Le Colorado pour Strava, le Texas pour Suunto : deux terrains judiciaires différents, mais un même enjeu colossal.
En toile de fond, il y a la guerre des données et des brevets. Strava veut protéger son ADN technologique avant son entrée en bourse prévue en 2026, tandis que Suunto cherche à affaiblir son plus gros rival sur le marché des montres de sport.
Quelles conséquences pour les coureurs et traileurs ?
Si Strava obtient gain de cause, la compatibilité avec Garmin pourrait être compromise. Et si Suunto l’emporte, Garmin pourrait devoir modifier profondément ses futurs modèles, voire verser des indemnités massives. Dans les deux cas, les utilisateurs risquent de voir leur écosystème GPS chamboulé.
Une chose est sûre : jamais le marché des montres de sport n’avait connu un tel bing bang judiciaire.
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