Donuts, pizza, bonbons, café… le secret d’endurance de Kilian Jornet ?
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Peut-être simplement le plaisir de se poser à une table et de savourer. Entre deux sommets, le catalan nous rappelle que même les plus grands champions restent de grands gourmands.
Kilian Jornet, l’homme qui gravissait des sommets… pour une part de pizza
Après plus de 70 sommets à plus de 4 000 mètres d’altitude, des centaines de kilomètres à pied et à vélo à travers les Rocheuses, le désert et maintenant la Californie, Kilian Jornet s’est offert une pause bien méritée. Sur les dernières photos postées sur ses réseaux, on le découvre dans un moment de répit rare : attablé, lunettes sur le nez, donut dans l’assiette, café à la main, le visage encore maculé de poussière.
La scène se passe à Lee Vining, dans le petit resto « Whoa Nellie Deli ». Légèrement provocateur, le texte qui accompagne la photo résume bien l’état d’esprit : « On dit qu’on fait tous du vélo pour le café et les donuts. Pour la plupart d’entre nous, c’est quelques kilomètres vers la boulangerie… Pour Kilian, c’est quelques milliers. »
Donuts, bonbons, playlists enfantines et appels aux filles
Dans un autre post, plus intime, il évoque ses moments de solitude. Oui, Kilian écoute parfois de la musique. Mais comme son compte Spotify est partagé avec ses enfants, ses montées sont parfois rythmées par des comptines norvégiennes ou des podcasts éducatifs sur les mitochondries. Et s’il ne court pas en musique, il appelle ses filles en visio. Des petits bouts d’humanité qui cassent le mythe de l’ultra-performeur déconnecté.
Le contraste est saisissant : d’un côté, le héros solitaire gravissant Norman’s 13 ou le White Mountain dans la poussière et le silence. De l’autre, un homme fatigué mais souriant, profitant d’un donut, blaguant sur ses playlists enfantines, ou partageant une assiette de junk food avec Jason Hardrath, lui aussi FKT-iste reconnu.
Courir, grimper, souffrir… mais pour quoi au fond ?
States of Elevation est un projet monumental, sans moteur ni assistance, mêlant vélo et trail, avec des enchaînements délirants de sommets de plus de 4 000 mètres. Kilian en est déjà à 70 « fourteeners », et ce n’est pas fini. Mais ce qui ressort de plus en plus dans sa communication, c’est la simplicité du plaisir.
Il ne cherche pas la performance pour elle-même. Il cherche l’aventure, la beauté des paysages, les moments partagés… et les récompenses sucrées. Derrière le mythe, un mec normal, qui court aussi pour mieux savourer un burger ou une pâtisserie. Comme nous tous.
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