Le Tor des Glaciers est l’une des épreuves les plus extrêmes de l’univers du trail.
Le Tor des Glaciers
Avec ses 450 kilomètres et près de 32 000 mètres de dénivelé positif, cette course hors normes se déroule dans les hautes montagnes de la Vallée d’Aoste, en Italie. Sans balisage classique, sans ravitaillements fréquents, elle impose une navigation GPS et une autonomie quasi complète. Parmi les rares privilégiés à prendre le départ cette année figure Sébastien Raichon, traileur français reconnu pour sa solidité en ultra long. Vainqueur du SwissPeaks 360, habitué des formats engagés, il est en tête depuis le début et lutte désormais contre la fatigue et lui-même pour rallier Courmayeur.
Sébastien Raichon est dans le dur.
Il a désormais parcouru 348 kilomètres sur les 450 que compte le redoutable Tor des Glaciers. Cela fait plus de 95 heures qu’il est en course, sans jamais lâcher, mais on sent que la machine commence à grincer. Dans une vidéo partagée ce mardi soir, il confie que chaque marche devient une épreuve, et qu’il n’est « pas à l’abri de finir à l’UTMB »… Comprenez : sur les rotules. Pourtant, il avance toujours. Son heure d’arrivée à Courmayeur est désormais estimée autour de 12 h 05 ce mercredi 17 septembre 2025, s’il parvient à maintenir son allure actuelle.
Encore une longue journée à tenir
À l’heure actuelle, Sébastien Raichon a parcouru 348,4 kilomètres sur les 450 que compte le redoutable Tor des Glaciers. Il lui reste donc plus de 100 kilomètres, une portion finale qui pourrait lui demander entre vingt-sept et trente heures d’effort supplémentaires, si son allure reste stable. Passé au refuge Perucca-Vuillermoz à dix-neuf heures trente-cinq ce mardi, il pourrait franchir la ligne d’arrivée à Courmayeur entre vingt-deux heures et une heure du matin dans la nuit de mercredi à jeudi. Rien n’est garanti, son rythme est irrégulier, et la fatigue accumulée peut encore tout remettre en question. Une seule chose est sûre : ce qui se joue désormais, c’est une bataille entre le corps et le mental.