Affaire Agathe Hilairet : quatre mois de mystère et d’enquête, retour sur une disparition tragique
De sa sortie jogging le 10 avril jusqu’à la garde à vue du suspect le 11 septembre, voici la chronologie complète d’une affaire qui a bouleversé la Vienne.
Chronologie des faits, rappel des faits concernant le décès d’Agathe Hilairet
Agathe Hilairet, la joggeuse disparaît, une enquête s’ouvre dans l’urgence
Tout commence le jeudi 10 avril 2025 à Vivonne, au sud de Poitiers. Agathe Hilairet, 28 ans, quitte le domicile de ses parents en fin de matinée pour un footing de deux heures. Elle est une habituée des longues distances, fine (1m65 pour 35 kilos), passionnée de trail. Mais ce jour-là, elle ne revient pas.
Ses parents, inquiets, alertent rapidement les gendarmes. Une enquête pour disparition inquiétante est ouverte. Très vite, d’importants moyens sont déployés : drones, hélicoptères, plongeurs, équipes cynophiles, battues citoyennes. Rien n’y fait.
Le corps retrouvé trois semaines plus tard dans un sous-bois
Il faudra attendre le 4 mai pour qu’un promeneur découvre un corps sans vie en lisière de forêt, en dehors de la zone initialement ratissée. L’identification est rapide : il s’agit bien d’Agathe. La nouvelle bouleverse les habitants de Vivonne et bien au-delà.
L’autopsie ne permet pas de déterminer les causes exactes du décès en raison d’un état de décomposition avancé. Mais l’examen de sa montre connectée va faire basculer l’enquête : les données GPS révèlent un arrêt cardiaque survenu à un autre endroit que celui où le corps a été retrouvé. Autre élément troublant : un pic brutal de fréquence cardiaque précède la mort, signe possible d’une agression ou d’un stress extrême.
Les enquêteurs privilégient la piste criminelle
Ces éléments renforcent l’hypothèse d’une intervention humaine. Les enquêteurs de la Section de recherches de Poitiers passent alors au crible les profils à risque dans la région, notamment ceux inscrits au FIJAIS, le fichier national des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
Parmi eux, un homme attire leur attention. Il est fiché, a un profil instable, et ses déplacements coïncident partiellement avec ceux enregistrés dans la zone au moment de la disparition d’Agathe. Une surveillance discrète est mise en place.
Trois interpellations, une garde à vue décisive
Le 10 septembre, soit quatre mois après la découverte du corps, les gendarmes passent à l’action. Trois hommes sont interpellés dans la Vienne. Le domicile de chacun est perquisitionné, du matériel informatique est saisi.
Parmi eux, un homme est placé en garde à vue sur commission rogatoire. Il est connu pour des faits de violences sexuelles et figure au FIJAIS. Les deux autres sont auditionnés librement. Le premier aurait eu un comportement jugé troublant dans les jours suivant la disparition d’Agathe, le second aurait été hospitalisé dans la foulée des faits.
Une affaire toujours en cours, un besoin de réponses
Le 11 septembre, la procureure de la République, Rachel Bray, confirme officiellement la garde à vue. Elle annonce une communication plus détaillée dans les jours à venir, sans préciser encore le statut pénal du principal suspect.
Débats sur la sécurité
En attendant, l’affaire Agathe Hilairet reste un symbole : celui d’un drame de plus frappant une jeune femme en pleine activité sportive, seule, sur les chemins. Elle relance aussi le débat sur la surveillance des personnes fichées, la prévention des violences faites aux femmes, et la difficulté à protéger celles qui courent simplement pour vivre libres.
Rappel des faits
🔸 Jeudi 10 avril 2025
Agathe Hilairet, 28 ans, part courir depuis le domicile de ses parents à Vivonne, dans la Vienne, vers 10h30. Elle est habituée à de longues sorties trail. Elle ne rentre pas. Sa famille, inquiète, alerte rapidement la gendarmerie.
🔸 Vendredi 11 avril au samedi 4 mai 2025
De vastes recherches sont lancées :
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équipes cynophiles, drones, plongeurs, hélicoptères,
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mobilisation citoyenne, appels à témoins,
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enquête ouverte pour disparition inquiétante.
🔸 Dimanche 4 mai 2025
Un promeneur découvre un corps sans vie dans un sous-bois, hors de la zone initialement ratissée. L’identification confirme qu’il s’agit d’Agathe Hilairet.
🔸 Mai 2025
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L’autopsie ne permet pas de déterminer la cause du décès, en raison de la décomposition avancée.
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Des analyses complémentaires révèlent que le corps a été déplacé après la mort.
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Le GPS et les données cardiaques de la montre connectée d’Agathe montrent :
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un pic brutal de fréquence cardiaque,
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un arrêt cardiaque survenu à un endroit différent du lieu de découverte du corps.
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🔸 Printemps-été 2025
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L’enquête s’oriente vers la piste criminelle.
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Plusieurs hommes connus pour violences sexuelles ou récemment sortis de prison sont discrètement surveillés.
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L’un d’eux, inscrit au FIJAIS (fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), retient l’attention des enquêteurs.
🔸 Mercredi 10 septembre 2025
Trois hommes sont interpellés dans la Vienne.
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L’un d’eux est placé en garde à vue sur commission rogatoire, les deux autres sont entendus en audition libre.
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Des perquisitions ont lieu. Du matériel informatique est saisi.
🔸 Jeudi 11 septembre 2025
La procureure de la République, Rachel Bray, confirme officiellement la garde à vue.
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Le suspect principal est fiché pour violences sexuelles.
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Aucune mise en examen à ce stade.
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Une prise de parole du parquet est annoncée pour les jours à venir.
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- Cet article repose sur des informations issues de sources judiciaires et de presse. Le suspect placé en garde à vue est présumé innocent tant qu’il n’a pas été reconnu coupable par une décision de justice définitive.