Ce mercredi 20 août, un éboulement dramatique s’est produit en fin d’après-midi sur la RN 205, dans la descente des Égratz, en vallée de Chamonix. Peu avant 18h30, des blocs de roche se sont détachés de la paroi et ont percuté de plein fouet une voiture circulant sur la route. À l’intérieur, quatre membres d’une même famille. Les deux passagers arrière, un jeune couple d’une vingtaine d’années, sont décédés sur le coup. Le conducteur et sa passagère ont été blessés, l’un grièvement, l’autre plus légèrement, et transportés vers les hôpitaux de Sallanches et d’Annecy.
L’accident a immédiatement entraîné l’interruption de la circulation entre Chamonix et Passy. Les autorités ont mis en place une déviation, interdisant l’accès au tunnel du Mont-Blanc pour les poids lourds en direction de la France. Les véhicules légers devaient quant à eux quitter la RN 205 à la sortie de Servoz pour rejoindre l’A40 à Passy via l’itinéraire de substitution S1. Plus de cinquante agents et sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour sécuriser la zone. La circulation a pu être rétablie vers 19h40, mais l’événement rappelle à quel point la vallée de Chamonix est vulnérable aux aléas naturels, surtout dans un contexte de haute fréquentation estivale.
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L’éboulement du 20 août intervient dans une période particulièrement sensible pour la vallée, à seulement neuf jours du départ de l’UTMB.
Cette route nationale n’est pas un simple axe touristique. Elle constitue l’unique artère principale reliant Chamonix à l’autoroute blanche, au bassin genevois et à l’Italie via le tunnel du Mont-Blanc. Chaque année à la fin août, des milliers de coureurs et leurs familles empruntent cet itinéraire pour accéder à la plus célèbre course de trail du monde. À ce titre, la moindre perturbation sur cet axe représente un risque logistique majeur pour l’événement.
D’autant que les organisateurs de l’UTMB avaient déjà été contraints de modifier le tracé de la course à cause d’un autre éboulement survenu début août, entre Chamonix et Les Houches.
Ce glissement de terrain avait entraîné la suppression du ravitaillement de La Balme, un départ avancé à 17h45 au lieu de 18h, et une nouvelle portion de course en montée sèche dès les premiers kilomètres. Ces ajustements avaient été pensés pour garantir la sécurité des coureurs sans dénaturer l’esprit du parcours. L’éboulement du 20 août, bien que n’impactant pas directement le tracé de l’UTMB, pourrait cependant compliquer davantage les arrivées en vallée, surtout pour les participants étrangers venant de Genève ou d’Italie.
Par ailleurs, les autorités locales ont prévu des restrictions de circulation supplémentaires le jour même de la course.
Le vendredi 29 août, entre 18h et minuit, les routes menant à Saint-Gervais et aux Contamines-Montjoie seront fermées. Seules les personnes disposant d’un laissez-passer délivré par les offices de tourisme pourront accéder à ces secteurs. Pour les autres, un système de navettes et de parkings-relais sera activé. Des télécabines gratuites permettront également de rejoindre certaines zones du parcours sans encombrer la circulation.
Tout cela crée un contexte tendu à l’approche du week-end de l’UTMB. Les équipes de l’organisation, déjà bien rodées, devront faire preuve d’une grande réactivité pour gérer les conséquences logistiques de cette instabilité routière. Les coureurs, eux, sont invités à anticiper leurs déplacements et à s’informer en temps réel sur les conditions de circulation. La montagne impose ses règles, parfois de façon brutale, et cette réalité géographique et climatique rappelle que derrière la magie d’un événement comme l’UTMB, se cache une mécanique fragile.
Si la tenue de l’UTMB 2025 n’est pas remise en cause, cet éboulement agit comme un rappel brutal de la précarité des infrastructures en montagne. L’organisation devra jongler entre sécurité, accessibilité et fluidité, tandis que les participants devront redoubler de vigilance. Le spectacle aura bien lieu, mais il se jouera cette année sur une ligne de crête aussi logistique qu’émotionnelle.
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