Au sujet de notre titre sur l’UTMB 2025
Notre titre est bien évidemment à lire au second degré. On se moque autant des critiques obsessionnelles de l’UTMB que des postures idéologiques absurdes. Si vous vous êtes senti visé : peut-être qu’il est temps de changer de chaussures, ou juste de sens de l’humour.
On est les premiers à dénoncer ce qui ne va pas dans le monde du trail. Le Mobility Pass lancé cette année par l’UTMB ? On a pointé du doigt cette nouveauté qui oblige les accompagnateurs à débourser jusqu’à 65 € pour accéder à certains ravitaillements comme Trient ou Champex-Lac. Cette mesure, censée limiter l’engorgement routier, a été perçue par beaucoup comme une forme de marchandisation de l’assistance, brisant l’esprit familial et solidaire de la course.
UTMB 2025 : tout n’est pas à jeter
Car dans le même temps, l’UTMB 2025 fait un pas de plus pour améliorer l’accueil et le soutien aux femmes. Et sur ce terrain-là, il faut l’admettre : l’organisation montre la voie.
Quand d’autres effacent les femmes, l’UTMB agit
Alors que certains événements n’affichent toujours aucune femme sur leur communication (coucou l’UTMJ et ses cinq affiches 100 % masculines), l’UTMB ne se contente pas de faire de la figuration. Il met en place des actions concrètes, année après année, pour que les femmes puissent courir dans les meilleures conditions.
Ce n’est pas du marketing. Ce sont des dispositifs concrets, utiles, visibles sur le terrain. Et ça change tout.
Nouveautés 2025 : plus de confort, plus d’équité
Pour cette édition, l’UTMB a annoncé plusieurs améliorations majeures dédiées aux traileuses :
- Mise en place de boîtes Women Kit sur plusieurs ravitaillements, avec produits menstruels et d’hygiène.
- Toilettes réservées aux femmes, présentes sur les départs, les arrivées et les points de ravito principaux.
- Espaces vestiaires fermés, pour se changer à l’abri des regards, disponibles à chaque ravitaillement.
C’est simple, pratique, et ça témoigne d’une vraie volonté d’adaptation aux besoins spécifiques des femmes sur des formats aussi exigeants que l’UTMB.
Une politique maternité unique dans le trail
L’UTMB reste l’une des rares courses à proposer une politique de report liée à la grossesse. Une participante enceinte (ou son partenaire) peut reporter sa course jusqu’à cinq ans, ou obtenir un remboursement intégral, selon l’épreuve. Un dispositif inclusif qui montre que performance et parentalité ne sont pas incompatibles.
Égalité des primes et promotion active des femmes
Depuis plusieurs éditions, les primes sont strictement égales entre les podiums hommes et femmes, sur toutes les distances. Ce n’est pas un effet d’annonce. C’est appliqué.
Et pour encourager plus de participation féminine, l’organisation soutient aussi des programmes comme Women in Trail, qui mettent en lumière des rôles modèles et créent des espaces d’échange entre traileuses de tous horizons.
Notre titre vous a choqué ? Pourtant l’inclusion dans un sport très masculin, ce n’est pas une option.
Derrière la provocation volontaire de notre titre, il y a une idée simple : ceux qui passent leur temps à vomir sur l’UTMB ne sont pas toujours motivés par une quête de justice ou d’authenticité. Souvent, ce sont les mêmes qui regrettent le trail d’avant, entre “mecs”, sans caméras, sans femmes, sans progrès. Des boomers mal à l’aise avec le changement, des bobos qui ne supportent pas que le trail devienne accessible et organisé, ou simplement des grincheux planqués derrière leur écran.
Oui, l’UTMB a ses dérives commerciales. Oui, on peut critiquer le Mobility Pass, le sponsoring à outrance, ou le côté grand-messe du trail mondialisé. Mais critiquer pour critiquer, c’est facile. Reconnaître ce qui va dans le bon sens, ça demande un peu plus d’honnêteté intellectuelle.
Et sur le terrain de l’inclusion des femmes, force est de constater que l’UTMB montre l’exemple. Qu’on le veuille ou non, ce sont eux qui font bouger les lignes. Alors on peut continuer à leur taper dessus par principe… ou bien accepter que le trail évolue, et que parfois, il évolue dans le bon sens.
Dans un milieu encore très masculin, l’UTMB prend ses responsabilités. Pas toujours sur tout (le Mobility Pass l’a bien montré). Mais sur la question de l’inclusion des femmes, il n’y a pas de débat : l’organisation assume, s’engage et progresse.
Quand d’autres se contentent de belles paroles, l’UTMB, lui, agit. Et rien que pour ça, on peut dire qu’il reste une référence… malgré ses dérives commerciales.
Résumé
Alors que l’UTMB 2025 a été critiqué pour son Mobility Pass payant pour les accompagnateurs, il se distingue aussi par des mesures fortes en faveur de l’inclusion des femmes : produits menstruels sur les ravitos, espaces de change, toilettes réservées, politique maternité, égalité des primes. Un modèle à suivre.
FAQ
Est-ce que vous pensez vraiment que tous les critiques de l’UTMB sont des hommes blancs cis hétéros de plus de 40 ans ?
Non, évidemment. C’est une caricature volontaire, destinée à faire rire et à souligner l’absurdité de certains discours extrêmes – dans un sens comme dans l’autre.
Mais vous défendez l’UTMB ou vous le critiquez ?
On fait les deux. Quand il y a des excès, on les dénonce (Mobility Pass, merchandising à outrance, etc). Mais quand il y a des progrès réels, comme sur l’inclusion des femmes, on le reconnaît. L’humour permet aussi de dire les choses autrement.
Pourquoi l’UTMB est-il critiqué malgré ses avancées pour les femmes ?
Principalement à cause de l’instauration du Mobility Pass, qui rend l’accès à certaines zones d’assistance payant pour les accompagnateurs. Une mesure mal perçue malgré sa justification environnementale.
Ces mesures pour les femmes seront-elles appliquées sur toutes les courses ?
Oui, selon l’organisation, elles concernent l’ensemble des courses du festival UTMB (UTMB, CCC, OCC, etc.), avec des adaptations selon les lieux.
Les autres courses prennent-elles exemple ?
Certaines commencent à bouger, mais l’UTMB reste en avance. Ce type d’initiative devrait être une norme, pas une exception.
📝 Cet article vise à souligner les actions concrètes en faveur de l’inclusion des femmes, sans occulter les critiques légitimes adressées à l’organisation.
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