Trois ultras en trois mois ? Ludovic Pommeret défie le calendrier à 50 ans
À 50 ans, Ludovic Pommeret repousse les limites de la récupération
Le commun des mortels mettrait des semaines, voire des mois, à se remettre d’une course comme la Hardrock 100. Mais Ludovic Pommeret n’est pas un coureur comme les autres. Le 13 juillet, il s’offrait une deuxième victoire sur l’ultra du Colorado, au terme de 160 km et 10 000 m de D+, dans un sens de course réputé plus exigeant. Un mois plus tard, le revoilà sur les sentiers de reconnaissance de la TDS. Et un mois après, direction La Réunion pour la Diagonale des Fous. Trois ultras, trois continents, trois ambiances… en trois mois.
Une stratégie folle ou une science de l’effort maîtrisée ?
Il faut un physique hors-norme, mais aussi une planification chirurgicale pour envisager pareille séquence. Pommeret n’est pas du genre à se lancer au hasard. Sa participation probable à la TDS n’a rien d’un coup de tête : cette course plus « courte » (145 km tout de même) et nerveuse que l’UTMB pourrait servir d’étape intermédiaire idéale avant la Diagonale, qu’il a déjà remportée en 2024.
À ceux qui s’étonnent, il répond par la constance. Cela fait plus de dix ans qu’il alterne sommets et reprises avec une régularité impressionnante. Son secret ? Un mental d’acier, une écoute du corps permanente, et l’art de gérer ses efforts à la minute près.
TDS + Diagonale = pari risqué ?
L’idée de courir la TDS le 25 août, puis la Diagonale fin octobre, pourrait sembler raisonnable pour un ultra-traileur entraîné. Mais en ajoutant à l’équation la Hardrock du mois de juillet, le pari devient extrême. Non seulement les corps doivent enchaîner des charges colossales, mais les décalages horaires, les altitudes et les profils techniques diffèrent radicalement.
Surtout, la TDS n’est pas une course de récupération. C’est l’une des plus techniques du circuit UTMB, avec des sentiers sauvages, des sections nocturnes piégeuses et un engagement physique total. Rien ne sera gratuit, même pour un coureur aussi expérimenté que lui.
Et s’il redéfinissait le pic de forme à 50 ans ?
Ce qui impressionne le plus chez Pommeret, ce n’est pas seulement la longévité, mais la capacité à briller encore et encore. Il ne se contente pas de finir ces courses. Il les gagne. Il les dompte. Il en fait des terrains d’expression. À 50 ans, il inspire une génération entière de coureurs qui croyaient qu’il fallait ralentir après 40.
S’il parvient à enchaîner Hardrock, TDS et Diagonale dans une même saison, il ne gagnera peut-être pas les trois… mais il enverra un message fort : le trail longue distance ne connaît pas d’âge limite, tant qu’on court avec lucidité.
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