Mathieu Blanchard : entre résilience, acceptation et quête de sens, le récit d’un ultra-traileur en pleine introspection
On pourrait croire qu’un podium sur la mythique Hardrock 100 se vit avec euphorie et triomphe. Mais dans les mots de Mathieu Blanchard, la performance se raconte avec une gravité presque méditative. Derrière cette deuxième place, il y a un homme confronté à ses limites, à la fragilité du corps, et à une forme d’élévation intérieure propre aux épreuves extrêmes.
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
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Mathieu Blanchard, la quête de maîtrise : l’ego à sa place
Dès les premiers kilomètres, Mathieu choisit la retenue. Il ne répond pas à l’accélération de Ludovic Pommeret. Il observe, analyse, ressent… et décide de ne pas surjouer. C’est une posture rare chez un compétiteur de ce niveau : le renoncement stratégique. Cette capacité à faire taire l’ego, à ne pas “partir en mode guerrier” face à la légende Zach Miller ou au vétéran Pommeret, en dit long sur la maturité mentale de Blanchard. C’est le signe d’un athlète qui a cessé de courir pour prouver, et qui court désormais pour traverser.
Le corps qui lâche, le mental qui prend le relais
La bascule s’opère dans la nuit. Le récit est très clair : “je grimpe presque sans oxygène”, “mes muscles hurlent”. Ce sont les signaux d’un corps en détresse, mais l’essentiel est ailleurs. Blanchard ne panique pas. Il accueille. Il s’adapte. Il s’accroche. Toute sa psychologie d’ultra-traileur se résume dans cette phrase : “accueillir l’imprévu, rester debout, continuer à avancer.”
Ce type d’acceptation active, où la douleur n’est pas niée mais transformée en carburant mental, est caractéristique des profils d’ultra-traileurs endurcis. Blanchard le vit ici dans une version pure, sans artifice, presque stoïcienne.
Un besoin de transcendance communautaire
Ce qui frappe aussi dans son récit, c’est l’importance du collectif. La course est vécue en lien : avec Zach, avec Serge, avec ses pacers, avec la communauté francophone, avec les finishers qu’il célèbre. Même dans un sport réputé solitaire, Blanchard cherche l’interconnexion. Il redonne une dimension tribale au trail, en parlant de “rite”, de “victoire intime”, de “célébration communautaire”.
Cette posture traduit un besoin profond de sens et d’enracinement, sans doute renforcé par sa vie entre deux continents. Blanchard ne court pas pour s’extraire du monde, mais pour le traverser en lien avec les autres.
Une deuxième place vécue comme une transformation
Au final, cette deuxième place n’est pas une défaite. Ce n’est même pas une simple performance. C’est une transformation intérieure, au cœur d’un paysage rude, sauvage, presque sacré. La vraie victoire se joue là : dans cette capacité à faire de l’épreuve un miroir de soi. Il ne cherche pas à tout contrôler, il se laisse traverser par l’expérience.
Et c’est peut-être là, dans cette lucidité mêlée d’humilité, que se joue la grande force de Mathieu Blanchard.
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