Anaïs Quemener : cinq marathons, un bébé et une sacrée force mentale
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À peine cinq mois après avoir donné naissance à son fils, Anaïs Quemener s’est offert un défi complètement fou : courir cinq marathons en cinq jours. Et pas en marchant ni en dilettante : avec des chronos de haut niveau, en pleine lactation, entre couches, siestes et poussette. Une performance qui dépasse de loin le cadre du sport.
Anaïs Quemener , une athlète aux multiples renaissances
Championne de France de marathon, miraculée d’un cancer du sein, Anaïs Quemener ne cesse de repousser les limites du possible. Elle avait déjà stupéfait le milieu de la course à pied en reprenant l’entraînement trois semaines après son accouchement. Elle l’a fait en douceur, encadrée par une sage-femme et un kiné, avec une rigueur rare. Pas pour prouver quelque chose aux autres, mais pour rester elle-même.
Et elle est restée elle-même, plus que jamais, en courant cette semaine-là un marathon chaque jour, dans le cadre du Bretzel Ultra Triathlon à Colmar.
Cinq marathons, cinq exploits
Elle n’a pas juste « terminé » ses cinq marathons : elle les a courus avec des temps que beaucoup d’athlètes rêveraient de faire… une seule fois.
- Mardi : 3h36’56 (5’16/km)
- Mercredi : 3h31’40 (5’02/km)
- Jeudi : 3h24’28 (4’51/km)
- Vendredi : 3h22’11 (4’47/km)
- Samedi : 3h12’02 (4’33/km)
Et pour le dernier, elle le boucle main dans la main avec son bébé. De quoi faire exploser les compteurs… et les cœurs.
Une icône pour les mères coureuses
Anaïs ne cherche ni la reconnaissance, ni le buzz. Mais son exemple est devenu viral. Elle montre que la maternité n’est pas un frein à la performance, que le corps féminin peut se réinventer, et que le sport peut rester une source de joie et d’équilibre, même dans les premiers mois du post-partum.
Son message est simple mais puissant : « Quand je cours, je me sens vivante. » Elle n’a pas attendu d’avoir retrouvé un poids de forme ou un cycle de sommeil parfait. Elle a juste écouté ce besoin de bouger. Et elle l’a fait avec douceur, sans forcer, sans blesser.
Une démarche militante… sans le dire
En courant ces marathons avec une poussette, Anaïs pose un acte fort, presque politique : celui de dire que les femmes, les mères, ont toute leur place dans l’univers du sport d’endurance. Sans forcément revendiquer. Juste en étant là, présentes, puissantes, souriantes.
Conclusion
Avec cette performance, Anaïs Quemener n’ajoute pas seulement une ligne à son palmarès. Elle trace un chemin. Un chemin pour toutes celles qui pensent qu’après un accouchement, on doit attendre des mois pour « retrouver son corps ». Elle montre que la course peut être un terrain de reconstruction, de plaisir, de transmission. Et qu’un marathon peut aussi se courir à deux.
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