En 2024, Zach Miller avait tout donné dans sa préparation pour la Hardrock 100, jusqu’à flirter avec les limites du surentrainement. Malheureusement, la veille de la Hardrock 100 en 2024, Zach Miller a vu son rêve s’effondrer : les organisateurs lui ont interdit de prendre le départ. Un an plus tard, il revient sur cette décision et compte bien prendre sa revanche sur les sentiers du Colorado.
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Zach Miller , une exclusion de dernière minute
Ce refus de dernière minute, aussi brutal qu’inattendu, était lié à un retard administratif dans la validation de sa qualification médicale, exigée par la course. Malgré son niveau, son palmarès et sa présence sur la startlist, les organisateurs ont appliqué le règlement à la lettre : sans certificat validé dans les délais, pas de dossard. Miller avait admis, dans un message publié quelques jours plus tard, s’être senti « frustré, vidé, mais pas en colère », préférant transformer cette mésaventure en carburant mental pour l’année suivante.
En réalité, ce n’était pas une décision des organisateurs ni un problème administratif. Zach Miller a subi une opération de l’appendicite dans les jours précédant la course. Même si son rétablissement a été rapide, il était encore trop diminué pour espérer prendre le départ de l’un des ultras les plus exigeants du monde. Jusqu’au dernier moment, il a gardé l’espoir — mais à quelques heures du départ, il a dû se rendre à l’évidence : son corps n’était pas prêt.
L’histoire a de quoi laisser un goût amer. Après deux années d’absence (une blessure en 2023, une opération en 2024), Zach Miller devait enfin s’élancer sur la mythique Hardrock 100. Il avait tout donné dans sa préparation : plus de 225 km par semaine, 30 heures d’entraînement, et 13 000 mètres de D+. Même son chirurgien, après l’appendicectomie, l’avait jugé apte à courir.
Mais la veille du départ, le comité médical de la course a tranché : malgré son bon état apparent, Miller n’était pas autorisé à s’élancer. Trop risqué. Trop tôt. Trop dangereux selon eux. Pour le coureur, ce fut un crève-cœur : « Je comprenais leur décision, mais c’était dur à avaler. »
2025 : une revanche sans rancune
Cette année, Zach Miller est bel et bien au départ. La course part vendredi matin, et cette fois, personne ne l’empêchera de courir. Il n’a pas fait de cette interdiction une vengeance, mais elle reste présente dans sa mémoire. Il veut prouver qu’il avait les jambes – et l’esprit – pour finir l’an dernier. Et qu’en 2025, il peut viser bien plus.
Ce qu’il recherche à Hardrock ? « Ce n’est pas une guerre contre les autres. C’est une guerre contre la montagne. » Pour lui, le trail est un combat intérieur autant qu’une confrontation sportive. Il ne veut pas juste finir. Il veut se dépasser.
Le coureur qui court pour tout donner
Zach Miller, c’est l’anti-calculette. Son style de course est brut, instinctif, presque kamikaze. Il attaque dès le départ, quitte à exploser. À l’UTMB, il a déjà tout tenté pour faire sauter Xavier Thévenard. Il a mené des heures avant de craquer. En 2018, il avait même dû être évacué par hélico. Pour lui, ce n’est pas un échec : « Si t’es pas détruit à l’arrivée, c’est que t’as pas vraiment couru. »
Entre business et authenticité
Miller n’est pas juste un coureur. C’est aussi une voix critique dans le monde du trail. En 2024, avec Kilian Jornet, il a appelé au boycott de l’UTMB, dénonçant la dérive commerciale de l’événement. Il préfère les courses comme la Hardrock, avec leur ambiance plus artisanale, plus proche de l’esprit originel du trail : « Quand tu arrives à Silverton, t’as pas l’impression d’être à Disneyland. C’est juste des gens qui courent en montagne. »
Cette fois, il sera sur la ligne
En 2025, la Hardrock se court dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Zach Miller est prêt. Après une édition 2024 qu’il a vécue comme une injustice, il revient avec l’envie d’en découdre. Pas contre les organisateurs, pas contre les autres coureurs, mais contre lui-même et contre le terrain. La seule vraie compétition qui compte.
Mention éditoriale :
Cet article s’appuie sur les déclarations publiques de Zach Miller et les faits rapportés par la presse spécialisée américaine. Toute reprise respecte le droit à l’information dans un contexte d’actualité sportive.
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