L’ultra-endurance soulève autant de fascination que de perplexité. La question revient sans cesse, parfois moqueuse, parfois sincèrement intriguée : « mais à quoi ça sert, de courir autant ? » Pourquoi s’imposer 42 kilomètres sur route, 100 kilomètres de nuit, ou même 900 sur des sentiers de montagne ? Est-ce un besoin de se prouver quelque chose, une fuite, un défi inutile ? Peut-être un peu de tout ça. Ou peut-être rien du tout. Car au fond, l’ultra-endurance ne répond à aucune logique pratique… et c’est justement ce qui la rend unique.
Question sur l’ultra-endurance
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ultra-endurance
Courir très loin, courir pour rien ?
Dans un monde où tout doit être utile, quantifiable, rentable, courir de très longues distances apparaît comme une hérésie. L’effort est immense, le gain inexistant. Il n’y a pas de médaille qui change une vie, pas de contrat pro pour la majorité, juste de la fatigue, du dénivelé, parfois des blessures. Pourtant, ils sont des milliers à se lever chaque jour pour ça. Pourquoi ? Parce que justement, courir très loin n’a pas besoin de justification. Cela échappe à la logique, et cette absence de logique a quelque chose de libérateur.
Une réponse corporelle dans un monde saturé de pensées
Courir longtemps, c’est se taire. C’est laisser le mental s’effacer derrière les gestes, les sensations, le souffle. C’est sortir de la frénésie des notifications, des réunions, du bruit social. On ne court pas 100 kilomètres pour avoir une belle photo Instagram — on court pour ressentir, pour se retrouver, parfois même pour s’oublier. Et quand on a tout donné, ce n’est pas la gloire qui attend, mais une forme de calme profond, comme si le corps avait enfin repris la main sur le reste.
Loin des podiums, près de soi
La majorité de ceux qui s’engagent sur de telles distances ne le font pas pour battre les autres, mais pour se découvrir. Ce n’est pas une démonstration de force, mais une exploration intérieure. Dans les derniers kilomètres, il n’y a plus de masque. Les douleurs, les doutes, les petites victoires personnelles composent une aventure bien plus intime que spectaculaire. Ce n’est pas un exploit à valider, c’est une expérience à vivre.
Une quête libre, sans pourquoi
On demande rarement à un passionné d’art pourquoi il peint, ou à un lecteur pourquoi il dévore des romans. Pourtant, le coureur, lui, doit sans cesse justifier son besoin de partir loin. Comme si le mouvement, le grand, le long, dérangeait. Comme s’il fallait forcément une raison. Mais courir longtemps, ce n’est pas fuir quelque chose, c’est choisir une autre manière d’être au monde, plus lente, plus sensorielle, plus essentielle.
À quoi ça sert de courir 900 kilomètres ? À rien. Et c’est bien pour ça que c’est beau. Parce que tout ne doit pas avoir un but. Parce qu’on peut décider de s’élancer juste pour le voyage, sans besoin de fin, sans besoin de raison. Parce qu’au-delà de l’effort, il y a la liberté. Et que dans un monde saturé de contraintes, c’est peut-être ce qu’il reste de plus précieux.
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