abandons Yukon Artic Ultra
La Yukon Arctic Ultra est une épreuve redoutée, réunissant cette année 46 coureurs répartis en trois catégories – Runners, Fat Bike et Ski – sur deux distances, 600 et 350 km. Mais, après quatre jours de course, seuls 15 participants restent en lice. Alors, pourquoi tant d’abandons ?
L’une des courses les plus dures au monde, avec beaucoup d’abandons
Dès le départ, il était évident que cette course serait l’une des plus difficiles au monde, aux côtés d’autres événements mythiques comme la Barkley (160 km avec 18 800 m de dénivelé à parcourir en moins de 60 heures, avec seulement 20 finishers en 24 ans) ou l’Ultra Tunnel de Bath en Angleterre, qui impose 300 km dans l’obscurité et enregistre plus de 95 % d’abandons chaque année.
Mais, étonnamment, ce n’est pas la distance la plus longue qui a causé le plus grand nombre d’abandons. C’est la distance de 350 km, celle qui semblait la moins difficile, qui a fait le plus de victimes : sur neuf coureurs au départ, il n’en reste qu’un, Maurizio Papaleo, qui poursuit sa route à ski.
En ce qui concerne le Fat Bike, les abandons sont moins nombreux. Sur les quatre participants, trois sont encore dans le top 7 du général. Seul Peter Felten a dû abandonner dès le premier jour, après une crevaison qui l’a contraint à pousser son vélo jusqu’au km 34.
C’est donc logiquement dans la catégorie course à pied que l’on observe les abandons les plus fréquents.
Dès le premier jour, plusieurs coureurs, tels que Dave Colley, Gareth Jones, Elise Zender et Russ Reinbolt, sont contraints d’abandonner à cause d’engelures. Bien que les blessures n’aient pas été dramatiques, ces participants ont dû être examinés par un médecin, ce qui les a forcés à quitter la course. Le dernier abandon de la journée est celui de Peter Hock, stoppé par la fatigue et un froid insupportable, un élément auquel on s’attend pourtant dans ce genre d’épreuve.
Bien entendu, cette liste d’abandons ne fait que mettre en lumière quelques exemples. Dès le premier jour, les abandons étaient déjà nombreux, mais la situation n’allait faire que se détériorer.
Les jours suivants, la fatigue a joué un rôle clé. Les morsures du froid sont devenues de plus en plus insupportables, et dans un tel environnement, cela n’a pas pardonné. De plus, les conditions d’accès se sont dégradées, avec des routes glacées et des secours de plus en plus lents à arriver, ce qui a exacerbé la situation des concurrents en difficulté.
Mathieu Blanchard en est un exemple parfait : malgré une préparation physique irréprochable et un matériel de pointe, il a souffert de graves problèmes respiratoires. Ses chances de continuer étaient minimes, surtout lorsqu’il a voulu atteindre seul un point de contrôle pour se soigner. Heureusement, il a pu s’en sortir, mais ce ne fut pas le cas de tous les athlètes.
L’un des aspects rassurants de ce genre d’épreuve, c’est qu’il ne suffit pas d’être ultra préparé ou un local habitué à ces conditions extrêmes pour espérer réussir. À la fin, c’est l’inconnu qui fait toute la beauté et l’attraction de ces courses hors normes. Rien n’est jamais garanti, pas même pour les plus expérimentés.
EN RÉSUMÉ, voici les principales raisons des abandons lors du Yukon Arctic Ultra
- Engelures : Plusieurs coureurs ont abandonné à cause d’engelures, bien que celles-ci n’étaient pas jugées trop graves. Cependant, elles ont nécessité une évaluation médicale, contraignant certains à quitter la course.
- Fatigue excessive : Le froid intense a entraîné une fatigue extrême chez certains participants, rendant impossible la poursuite de la course.
- Problèmes respiratoires : Mathieu Blanchard, malgré sa préparation et son équipement de pointe, a souffert de graves problèmes respiratoires qui ont failli le contraindre à abandonner.
- Dégâts liés au froid : L’intensité du froid et les conditions climatiques de plus en plus rudes ont été un facteur majeur. Ce type de terrain, où le froid n’épargne personne, n’a pas pardonné, et de nombreux coureurs ont dû se retirer à cause de cette difficulté.
- Accidents mécaniques (Fat Bike) : Peter Felten a dû abandonner dès le premier jour à cause d’une crevaison, obligeant à pousser son vélo sur une longue distance, ce qui a sérieusement compromis ses chances de poursuivre.
- Détérioration des conditions d’accès : La dégradation des conditions d’accès (routes gelées et lenteur des secours) a compliqué la situation des coureurs en difficulté, augmentant les risques d’abandon.
Ces différentes raisons montrent l’ampleur des défis physiques et mentaux auxquels sont confrontés les participants à des courses aussi extrêmes.
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