Avec le triste accident qui a eu lieu sur l’Ultra trail du Haut Giffre en début d’été, un coup de froid a été jeté sur le monde du trail. Et cet accident a forcément rappelé de mauvais souvenirs à ceux qui ont pris le départ de la TDS en 2021 ou la PTL en 2022, 2023… Alors, est-ce qu’on a des risques de se retrouver de nouveau avec un accident grave sur les bras fin août ?
mort UTMB
mort UTMB : ça va bien sûr dépendre de la météo quasiment en premier lieu.
Si un orage vient pointer le bout de son nez, les coureurs vont devoir être prudents, très prudents. De surcroît s’il survient de nuit. Il faudra également faire attention à certains endroits un peu délicats si on les prend de nuit. Sur l’OCC, rien à dire, ça se fait de jour.
Le problème de la course de nuit
Sur la CCC, ceux qui vont courir de nuit le feront essentiellement de Champex à Chamonix (oui, on voit large). Ici, il n’y aura pas vraiment de passage délicat. On aurait pu penser à la fin de l’ascension du col des Montets, mais on ne l’aura plus.
Sur la TDS, il faudra être prudent sur la descente entre l’Arête du Mont Favre et le lac Combat, au passage entre le Fort de la Platte et le cormet de Roselend (même de jour, ce passage est délicat tant en montée qu’en descente, avec le Passeur…), et dans la descente entre le col du Joly et les Contamines-Montjoie. Enfin, sur l’UTMB, le seul passage nocturne qui me paraisse compliqué (du moins jusqu’à Courmayeur, vu qu’après, c’est comme pour la CCC), c’est le passage sur les Pyramides Calcaires, où ça peut glisser un peu (surtout si on le prend en fin de nuit).
Et l’organisation, comment elle fait ? Quelles sont ses préoccupations ?
En gros, tout tourne autour de la météo (hydratation supplémentaire en cas de fortes chaleurs), et difficulté d’accessibilité pour les hélicos en cas de pluie et de brouillard. La solution principale, c’est bien sûr les parcours de replis (et ça peut aller jusqu’à l’annulation), et ceux-ci sont choisis selon notamment la force du vent et de la pluie.
Il est également à noter que les coureurs sont plus surveillés qu’on ne l’imagine. En effet, avec les algorithmes, la technologie peut anticiper les prévisions de passages aux checkpoints. Et en cas de trop gros retard, l’organisation essaie de les appeler, ou va contacter des personnes sur le terrain.
Pour vous donner un ordre d’idée, le budget de sécurité d’un événement type UTMB, c’est 300 000 euros, et ça va impliquer 200 bénévoles.
Ça n’empêchera jamais un accident ou un coureur qui, manquant de lucidité, va se croire au-dessus du lot, mais ça limite quand même la casse. Si on peut compter les morts sur les doigts d’une main dans l’histoire de l’UTMB, c’est que ça fonctionne.
Pourvu que ça dure !
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