Le Marathon Pour Tous, organisé en marge des Jeux Olympiques de Paris 2024, a rassemblé ce hier soir 20 024 coureurs amateurs sur le même parcours que les athlètes professionnels qui s’étaient élancés le matin. Si l’excitation était palpable, la chaleur, le dénivelé et la course nocturne ont rendu ce marathon particulièrement inahbituel.
Bien que l’événement était présenté comme une fête populaire ouverte à tous, la réalité est que courir un marathon n’est jamais une épreuve accessible à tout le monde.
Participer à une course de 42 kilomètres demande un entraînement intensif et une préparation rigoureuse. Il ne suffit pas de vouloir s’amuser ou de célébrer les Jeux Olympiques pour être prêt à affronter un tel défi. La distance, l’endurance nécessaire, et les conditions physiques exigées excluent de facto une partie de la population. Ce marathon, même dans un cadre festif, reste une épreuve exigeante que seule une minorité bien préparée peut réellement envisager de terminer. Pour être tout à fait honnête, l’organisation avait prévu le coup en organisant aussi un 10 km plus accessible.
Malgré une température maximale de 29°C durant la journée, les coureurs ont du affronter une chaleur encore présente à 21h30, heure de départ.
Même la nuit, le bitume garde la chaleur et les marathoniens, pour en revenir au paragraphe précédent, ont du s’entrainer en conséquence : se préparer à courir par temps très chaud, revoir sa stratégie d’hydratation etc. Tout cela n’est pas accessible à tout le monde.
Outre la chaleur, le dénivelé positif de 438 mètres représente un autre défi majeur avec de nombreuses difficultés.
Il y a eu le « Pavé des Gardes » dans la forêt de Meudon, la difficulté du passage entre Saint-Cloud et Versailles. Un marathon c’est déjà dur mais un marathon avec du dénivelé c’est pire et cela demande une sacrée gestion de course. Un marathon aussi difficile n’est pas pour tous.
D’ailleurs les temps moyens ont été rallongés d’au moins 40 minutes.
Courir de nuit est une autre difficulté pour ces amateurs et c’était d’ailleurs le seul marathon nocturne organisé en France.
La nuit, les repères sont perturbés et la visibilité réduite. Ce sont des facteurs rarement pris en compte dans les marathons traditionnels. Le dernier marathon nocturne en France remonte à celui de Bordeaux, abandonné en 2019 faute de moyens.
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