Dopage. Où est passée l’armée des ombres ?
Odile Baudrier, journaliste française, pratiquement bénévole, serait-elle seule dans son combat pour la justice, la vérité, la responsabilité ? Que fait L’Équipe, France Télévision, Le Monde….où sont passés nos mousquetaires, nos justes, nos résistants ?
Par Gaël Dutigny. Avec Odile Baudrier.
Odile et moi nous évoquons ensemble ce que les autres confrères, nos amis journalistes des grands médias français de sport produisent, ou pas, sur ce thème du dopage.
Les journalistes français sont-ils encore libre d’enquêter ? Sont-ils encore libre de dire la vérité ?
Et si non, qui est responsable : le journaliste lui-même, l’homme, ou la femme, son patron, son public ? Odile Baudrier donne des noms de ces journalistes résistants, besogneux, soutenus par leurs rédactions, et les patrons propriétaires de ces médias. Il faut leur rendre hommage. Il y a donc des journalistes qui ont sû, qui ont pû, faire un doigt d’honneurs aux tricheurs, et les ont même systématiquement ridiculisés devant la justice. Quelle joie !
Et puis il y a les autres, ceux qui sont prisonniers d’un système, ceux qui ont des excuses. Des excuses. C’est un peu triste non ? Tous ceux qui défendent directement ou indirectement les athlètes dopées ne sont pas dignes ni de nos euros ni de nos temps de cerveau.
Ces gens font acte de trahison, ni plus ni moins.
Alors que faire ? Je vous laisse relire dans le calme les paroles de Fils de France, la chanson de Damien Saez. La chanson n’a pas été écrite pour ça mais on peut transposer.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Droits de l’Homme.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Lumières.
Nous sommes, nous sommes
à l’heure de la Résistance.
Allez, j’en rajoute une couche. Et je provoque. C’est exprès. Peut-on encore prendre le sport professionnel au sérieux ? À entendre Odile Baudrier, on est tenté de constater que la liberté de la presse est une théorie fantastique et lumineuse mais une mission impossible, un combat presque perdu d’avance. En effet, quels sont les médias français qui osent encore parler des affaires de dopage et produisent du contenu de qualité sur le sujet, des enquêtes, des investigations digne de ce nom ?
À quelque mois des JO d’été, les troisièmes pour la ville de Paris (1900 et 1924), et les cinquième pour la France (1900, 1924 X2, 1968, 1992), j’aurais aimé être sûr que tous athlètes qui vont venir faire le spectacle sont propres. Parce que pour le moment, et jusqu’à preuve du contraire, c’est plutôt mystère et boule de gomme.
Le dopage, le dopage. Et les violences sexuelles, on en parle ? Oui oui, on en parle. Merci Odile. Encore un témoignage essentiel. Tu fais du bien.
La suite (et fin) arrive. Stay tuned #sauvages.
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