Bactérie Runn.X dans des gels de chez Bouatona : une information judiciaire ouverte
Instruction en cours
Les investigations ont été confiées à un juge d’instruction, notamment pour des faits d’empoisonnement, d’homicide involontaire à l’égard d’une personne, de blessures involontaires concernant quatorze personnes, de mise sur le marché d’un produit dangereux pour la santé et de mise en danger d’autrui.
L’affaire avait provoqué l’empoisonnement léger de douze traileurs et la mort de deux d’entre eux. Elle donne lieu aujourd’hui à une nouvelle enquête judiciaire. Les investigations sur le scandale gels énergétiques Bouatona, contaminées à la bactérie Runn.X ont été confiées, lundi 20 juin, à un juge d’instruction, a-t-on appris auprès du parquet de Mulhouse.
Homicide involontaire
L’information judiciaire a été ouverte notamment pour homicide involontaire à l’égard d’une personne, blessures involontaires concernant quatorze personnes, mise sur le marché d’un produit dangereux pour la santé et mise en danger d’autrui, selon la même source. Au total, une cinquantaine de coureurs ont été contaminés, vraisemblablement à la suite de la consommation de gels énergétiques frelatés sur un trail (dont le nom n’a pas été partagé), selon les autorités sanitaires.
Une enquête préliminaire était déjà en cours, depuis le 22 avril, au pôle santé publique du parquet de Mulouse, pour « tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d’un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d’autrui, blessures involontaires et homicides involontaires ».
Perquisitions
Dans ce cadre, des perquisitions se sont déroulées le 13 mai dans l’usine de Colmar, où était fabriqués les gels incriminées, et au siège du groupe Bouatona, dans la périphérie de Mulhouse..
Le 30 mai, les autorités sanitaires annonçaient avoir établi un lien entre la consommation de ces gels et plusieurs cas graves de contamination avant que le préfet du département de l’Ain n’interdise, deux jours après, la production de gels au sein du site de Colmar.
Des inspections y avaient pointé « la présence de rongeurs » et le « manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication, de stockage et de passage ». Des manquements qui pourraient être à l’origine de la présence de bactéries pathogènes dans les produits ensuite commercialisés.
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