Avant le coronavirus et les premières annulations d’événements sportifs en masse, le milieu du trail et de la course à pied était un peu dans la surenchère. Des chaussures toujours plus chères, de l’équipement toujours plus technologique et des marathons ou des trails toujours plus énormes que ce soit en terme de nombre de participants ou de kilomètres à parcourir.
On dirait bien que le coronavirus a complètement changé la donne. Ça serait presque un mal pour un bien avec des nouvelles habitudes de consommation, une nouvelle manière de courir !
Les anciens coureurs, ceux qui couraient déjà avant le coronavirus ont du revoir leur manière de s’entrainer : avec l’annulation de toutes les courses, ils se sont moins mis dans le rouge, ont moins stressé leur corps. Mais le véritable changement ne vient pas d’eux… ce sont les neo-runners qui vont révolutionner notre sport !
Dans un premier temps, les “vrais de vrai” les regardaient plutôt d’un sale oeil. Il auraient aimé être les seuls autorisés à courir pendant le confinement, avoir les rues et les sentiers pour eux tous seuls. En plus ils s’habillaient bizarrement, avec des shorts pas ultra-techniques. Vraiment, ces neo-runners ne correspondaient pas aux codes.
On était sûr qu’à la levée du confinement, ils rentreraient chez eux et qu’on n’en entendrait plus parler. Que nenni ! Les statistiques Strava 2020 ont confirmé qu’ils avaient continué de courir après le confinement. D’ailleurs, pas besoin de Strava pour s’en rendre compte, il suffit d’ouvrir les yeux ! On les voit encore partout dehors. Les neo-runners ont continué de courir après le confinement.
Dominique Chauvelier a d’ailleurs déclaré sur le site Geo
«Ceux qui n’ont jamais couru sur le bitume, ainsi que des transfuges d’autres sports, comme des cyclistes et des triathlètes (…) Un des effets positifs de la pandémie est que l’on a vu des personnes totalement néophytes s’initier à la course à pied. Elles n’ont pas le matériel adéquat, mais elles courent et c’est déjà une bonne chose» (…) C’est peut-être un mal pour un bien. Les gens vont peut-être avoir envie de redécouvrir des courses locales avec moins de 500 participants, revenir à des valeurs plus simples»
En résumé, peut-être que grâce à ces nouveaux participants on a va retrouver l’essence du trail et de la course à pied : l’authenticité.