Courir quand il y a de la neige
L’hiver va doucement pointer le bout de son nez, et les conditions climatiques vont commencer à évoluer. Aussi, qui dit hiver qui arrive dit du matériel, un peu de technique, et beaucoup de prudence.
Je ne sais pas qui d’entre vous a déjà eu l’opportunité de courir un trail nocturne dans un paysage enneigé. Pour ceux à qui ce n’est jamais arrivé, je vous souhaite sincèrement de le vivre au moins une fois. C’est une expérience absolument unique relativement peu risquée, notamment car la neige, dès lors qu’on est bien chaussé, ça ne glisse pas trop.
Alors on ne va pas tracer non plus, on courra un peu moins vite, mais sans avoir besoin de jouer à l’équilibriste. Pour peu que la nuit ne soit pas trop nuageuse, vous aurez le bonheur de voir la lune et les étoiles se refléter sur les champs enneigés, c’est époustouflant de beauté.
En plus, la neige semble absorber le son, alors vous vous retrouvez dans un silence encore plus fort que d’habitude. Mais pas un silence assourdissant comme ça peut être le cas assez régulièrement. Non, c’est un silence apaisant. Comme si on se retrouvait au cœur du paradis blanc chanté par Michel Berger
Matériel pour courir dans la neige
Si vous courez dans la neige, a priori, c’est plutôt une bonne nouvelle, car ça voudra dire qu’il ne fait que zéro degré. Et donc a priori, il ne fera pas trop froid. Alors vous pourrez vous habiller normalement comme en hiver.
– Ce que vous pouvez faire en revanche, si vous êtes frileux, c’est toujours avoir un bonnet et des gants (car c’est aux extrémités qu’on a le plus de perdition de chaleur) ;
– ce qui fonctionne assez bien, si vous sortez assez longtemps, c’est mettre des gants de vaisselle. Niveau gestion de l’humidité, c’est top.
– Egalement, prenez un sac congélation pour y laisser vos clés et votre portable, ça vous évitera potentiellement quelques mauvaises surprises).
– Au niveau des chaussures, il y a toujours des semelles accrochantes qu’on peut ajouter, mais a priori, vos chaussures de trail feront l’affaire. Une paire basique de speedcross, franchement, ça reste une valeur sûre.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter nos articles équipement trail hiver
Le vrai danger, quand on court en hiver ce n’est pas la neige !
Verglas et neige fondante, les vrais ennemis
Alors la neige fondante est relativement simple à appréhender. Essentiellement car c’est comme si on se retrouvait dans une mare à boue géante où il fait juste un peu froid. Enfin, un peu plus froid… Vous allez vous cailler les miches comme rarement. Mais globalement, vous pouvez courir.
En revanche, la glace… Purée, je crois que je déteste ça plus que tout au monde ! Déjà, parce que c’est dangereux. Egalement, car les chaussures de trail tiennent pas forcément bien (les semelles d’alpinisme, là, peuvent vous rendre quelques services ou alors des chaussures Salomon Snowspike). Enfin, car on modifie totalement notre manière de courir.
Il n’est pas étonnant, après une sortie sur la glace, d’avoir des douleurs à des endroits inhabituels (en général, les adducteurs prennent cher). D’une part car on modifie notre foulée afin de ne pas se casser la binette (on a des foulées plus petites), d’autre part car on court beaucoup plus crispés.
Je ne suis vraiment pas adepte de la procrastination (du moins pour l’entraînement), mais quand y’a verglas, mieux vaut attendre le lendemain, c’est vraiment plus prudent.
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