Ceux qui ont couru pendant le confinement ont bien fait !
Empêcher de faire du sport par temps de confinement était une incroyable bêtise
Au plus fort de la crise sanitaire, c’est peu dire que les gens étaient un peu tendus. On s’est retrouvés au cœur d’une radicalisation des opinions entre les boomers nostalgiques du Maréchal qui voulaient un confinement strict, liberticide et infantilisant et les plus libertaires qui voulaient pouvoir occuper l’espace public en bonne intelligence. Derrière cet affrontement se posait la question de savoir si on se mettait en danger en courant, mais aussi (et surtout) si on mettait en danger les autres.
Des risques extrêmement faibles d’attraper le virus
Ce qui a été absolument époustouflant, c’est que dans la mesure où le virus était inconnu, beaucoup sont partis du principe qu’on ne savait plus rien du tout, que toutes les lois de la physique, de la biologie, de la médecine devenaient caduques. Pour reprendre les termes de Gilles Goetghebuer dans le dernier Zatopek Magazine à propos des risques, « ils sont à ce point faibles qu’en restreignant les pratiques en leur nom, on peut tout aussi bien interdire aux gens d’emprunter les trottoirs parce qu’il arrive parfois qu’un pot de fleur tombe d’un balcon ».
De plus, on le présupposait, mais visiblement, peu ou pas de cas ont contracté le covid en allant faire du sport (sachant que la majorité des personnes contaminées peuvent remonter jusqu’au moment où elles l’ont été). Car jusqu’à preuve du contraire, un sentier de course à pied n’a pas encore été déclaré comme cluster, et ne le sera probablement jamais, puisque la majorité des infections et des contaminations s’est faite en intérieur (dans les domiciles). Pour le dire autrement, plus on était dehors et plus on aérait, mieux c’était. C’est d’ailleurs pour ça que la Belgique a, dès le début, continué d’encourager l’exercice physique et les promenades récréatives (elles pouvaient durer le temps qu’on voulait, tant qu’on était seuls ou accompagnés des gens avec qui on vivait et qu’on n’avait pas besoin de prendre la voiture pour aller se balader).
Covid et coronavirus : faire du sport intelligemment est bon pour la santé, point barre !
C’est quelque chose d’assez universellement acquis, l’exercice physique va optimiser l’efficacité de notre système immunitaire. Mais si je parle de pratique intelligente dans le titre de ce paragraphe, ce n’est pas par hasard. Car on sait tout aussi bien que l’intensité de certains efforts puisse provoquer l’effet contraire et amène à des infections. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, durant tout le confinement, nous avons toujours conseillé de rester physiquement actifs sans pour autant s’épuiser.
Par intelligemment, on dit aussi de ne pas faire de sport quand on est malade et/ou fiévreux. Ça semble couler de source, mais combien de messages absolument dingues fleurissent chaque année sur les réseaux sociaux, en mode « j’ai 39 de fièvre, mais courir me manque, no pain, no gain, etc. » Pourquoi dingue ? Parce que :
– Quand on court et qu’on a de la fièvre, le coup de chaleur est plus risqué (et il peut avoir des conséquences assez désastreuses)
– Quand on est malade, non seulement notre organisme commande la fièvre, mais il libère aussi dans le sang des cytokines (dont on a beaucoup parlé pendant la crise du Covid), qui impactent le fonctionnement muscles et du cœur, ce qui provoque une diminution de notre force et de notre endurance. De plus, elles ont tendance à faire perdre l’appétit, et donc des réserves énergétiques habituelles. Je vous laisse imaginer les conséquences.
– Je ne vais a priori rien vous apprendre, la fièvre fatigue, et peut, à terme, affecter notre coordination, mais aussi notre concentration, ce qui favorise les chutes, maladresses et blessures évitables.
– Enfin, et ça revient à ce qu’on disait plus haut, mais un exercice physique prolongé va générer une baisse temporaire des défenses immunitaires (d’ailleurs, c’est souvent pour ça qu’après un marathon ou un ultra, on chope tout ce qui passe). Aussi, c’est open bar pour les infections.
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