On le savait déjà qu’il fallait privilégier les petits évènements aux plus gros… la crise du coronavirus nous le prouve une fois de plus !
La crise du Coronavirus a le mérite de montrer plusieurs choses au niveau des organisations de courses et de trails.
Coronavirus : on se rend globalement compte qu’au niveau des annulations et des reports, nous avons trois écoles
1. ceux qui annulent tout bonnement sans reporter et sans rembourser (comme le semi de Cannes),
2. ceux qui reportent sans rembourser et imposent une date (comme le marathon et le semi-marathon de Paris),
3. et ceux qui reportent et remboursent (comme la Tulle Brive Nature).
Et quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que les petits trails remboursent plus facilement que les gros. Si je devais être totalement transparent, j’aurais pensé l’inverse à priori.
Alors, pourquoi les petits remboursent plus facilement ? Eléments de réponse
1. D’un point de vue économique, c’est plus facile
Un petit trail est toujours moins cher qu’un gros ; là-dessus, je ne vous apprends rien. Egalement, il rameutera moins de coureurs qu’un gros ; là non plus, j’enfonce des portes ouvertes. Dans la mesure où il y a moins de monde, il y a moins de frais engendrés par un petit trail (que ce soit au niveau des frais de personnel ou de ravitaillements). Et donc forcément, il est plus facile de rembourser 200 personnes qui ont déboursé quinze euros que d’en rembourser 4000 qui ont dépensé 90 euros.
2. D’un point de vue philosophique, le profit n’est pas dans l’ADN des associations
Quand on parle d’organisation de trails, nous avons deux types d’organisateurs, que l’on peut synthétiser en David et Goliath.
.. David, ce sont les petites associations
.. Goliath, c’est ASO ou Ecotrail.
Les petites associations sont constituées de bénévoles passionnés. Ils organisent des trails car ils aiment ça, et ne le font absolument pas dans une logique mercantile (pas sûr qu’ils en auraient le droit, d’ailleurs). Les grosses entreprises font du business avant tout et ont donc le profit à tout prix comme credo. Dès lors, on comprend un peu mieux que les petits trails remboursent plus facilement. Et pour cause, ils ne sont pas là pour vous pomper un maximum d’argent, contrairement aux entreprises.
Après, je dois bien reconnaître aux grosses entreprises que certes, les événements qu’elles proposent sont chers, mais la qualité des grosses organisations est généralement très bonne. Le marathon de Paris, l’Ecotrail ou la Saintélyon sont hors de prix, mais j’avoue que en amont ou en aval de la course, et même pendant, il n’y a absolument rien à redire. Que ce soit au niveau du fléchage, des ravitaillements ou de l’ambiance, franchement, ils sont très très très bons. Très chers, mais très bons.
3. Et pourtant…
Et pourtant, même si le remboursement est important de la part des petits trails (car ça entretiendra sa bonne réputation et ça lui permettra à terme, j’en suis convaincu, de rameuter plus de coureurs aux éditions suivantes), je suis convaincu qu’on leur pardonnerait plus facilement l’impossibilité de rembourser.
– D’une part car on se relève plus facilement d’une annulation d’un trail à 15 euros à côté de chez soi que d’un marathon de Paris qui monte vite à quelques centaines d’euros (voyage, hôtel, dossard, tourisme, etc…).
– D’autre part, car dans la mesure où les petits trails n’existent pas dans l’optique de vous pomper vos sous, on se dira plus facilement qu’ils n’ont pas le choix.
– De plus, dans les communications envoyées par ASO, ils ne mentionnent jamais les frais déjà engagées, ils se cachent juste derrière leurs conditions générales et ne voient pas plus loin. Et le plus triste dans tout ça, c’est qu’ils ont beau s’asseoir sur le visage de milliers de coureurs en toute impunité, ils continueront d’être sold out.
RAPPELEZ VOUS : vous pouvez exiger votre remboursement !