A quoi ressemblera la première édition de l’UTMJ, l’Ultra Trail des Montagnes du Jura ?
On vous en a dit quelques mots dessus ces derniers jours, à l’automne, un nouvel ultra va voir le jour, il s’agit de l’Ultra Trail des Montagnes du Jura et fera la bagatelle de 171km ! Son dénivelé positif sera de 8854 mètres (soit plus ou moins l’Everest) et sera à accomplir en semi-autonomie et en moins de 46h00.
Ultra Trail des Montagnes du Jura : à quoi ça va ressembler ?
Il démarrera de Bellegarde sur Valserine pour se diriger vers la Haute Chaîne du Jura. Vous y gravirez un sacré nombre de sommets qui vous offriront des panoramas excessivement magnifiques avec notamment le Crêt de la Goute qui, selon où vous regarderez, vous permettra de dominer tantôt le Jura, tantôt les Alpes, tantôt le lac Léman. Le Col de la Faucille, le sommet de la Dôle, la forêt du Noirmont, la Combe du couchant, j’en passe et des plus difficiles. Il faudra ensuite s’attaquer au mont D’Or (mais ce n’est certainement pas tout…)
Ultra Trail des Montagnes du Jura : cinq épreuves en tout
L’organisation est faite par l’Espace Mont d’Or (un organisateur de séjours en Franche-Comté). On pourrait se dire que ça fait un ultra de plus, que ça fait trop, etc, etc… C’est pour ça que les organisateurs de l’UTMJ assurent que les courses ne seront pas surchargées et qu’une charte environnementale sera d’application. C’est suffisamment rare pour être noté. Oui, je dis les courses, car il y a en tout cinq épreuves :
– L’UTMJ (dont vient de parler),
– la France-Suisse (qui fera 104km, pour 4960m de dénivelé positif et qui contiendra 7 sommets),
– la Renarde (67km, pour 2968m de dénivelé positif et qui contiendra quant à elle 5 sommets),
– la Marchairuz-Mollendruz-Métabief (qui sera probablement surnommée la MMM, et qui fera 40km pour 1702m de dénivelé positif)
– et enfin, la Lynx (qui fera 23km pour 1247 de dénivelé positif ; ouais, celle là a beau être courte, elle va piquer les cuisses).
Bref, il y en a pour tous les goûts, sauf pour ceux qui ne veulent pas que ça grimpe.
Ultra Trail des Montagnes du Jura : un terrain moins technique, mais plus bosselé que dans les alpes
Selon les premières analyses qui ont été faites du parcours, on ne sera pas sur des terrains aussi techniques qu’une TDS, mais plus sur une succession de difficultés diverses et variées qui useront le corps et le mental plus sur du long terme (un peu dans l’idée de l’ultra Terre des Dieux).
L’UTMJ trouvera-t-il son public ?
L’autre question qui peut se poser sera d’ordre plus chronologique. Comme on l’a dit, il va se dérouler au début du mois d’octobre (les 2, 3 et 4, pour être plus précis). Il sera intéressant de voir si l’UTMJ va réussir à trouver son public. En effet, il se déroule juste un mois après l’UTMB, et deux à trois semaines avant le Festival des Templiers et la Diagonale des Fous. Il aura également lieu trois semaines après l’Infernal Trail des Vosges (dont le 68km et/ou le 122km peuvent constituer une bonne préparation), plus ou moins en même temps que les 100miles du sud de la France ou encore le Grand Raid des Cathares. Ce qui, à la limite, peut constituer une bonne opportunité, c’est que dans cette région, les ultras ne sont pas pléthore. Car à part l’Infernal trail des Vosges (et encore, ce ne sont pas vraiment les mêmes régions), il n’y a que l’UTTJ, mais qui se passe en juillet. Pour les dire autrement, les principaux trails d’octobre ont lieu dans le sud ouest (ou à la Réunion), ce qui laisse un créneau à l’UTMJ.
Quelles élites viendront sur UTMJ ?
Pour se faire une place, l’UTMJ devra pouvoir attirer des élites. A voir sur qui ils arriveront à mettre le grappin ; car vu le plateau énorme qui s’annonce à l’UTMB et vu que la Diagonale des Fous arrive juste après, ça ne laisse pas une énorme marge de manoeuvre. On sait déjà que François d’Haene et Kilian Jornet ne le feront pas (François fera les vendanges et Kilian sera sur le bitume). On peut également penser que les coureurs de chez Hoka seront fortement pressentis pour aller aux Templiers (vu que c’est la première édition avec un partenariat tel entre l’équipementier et la course), soit Thibault Garrivier, Ludovic Pommeret, Jim Walmsley, Nicolas Martin, Audrey Tanguy, Julien Chorier, Julien Rancon, Maxime Cazajous, Manu Meyssat, et bien d’autres… Les spécialistes du court, genre Magnini, Barronian, Angermund Vik ou Lauenstein seront probablement sur la finale du GTWS… Je verrais bien (ça n’a rien de factuel, c’est juste un feelig) Michel Lanne et Xavier Thévenard s’aligner…
Hâte de voir à quoi cette première édition ressemblera !