Pierra menta, le premier rendez-vous des stars
La Pierra Menta, on en a tous entendu parler au moins une fois ; soit pour sa version estivale, soit pour sa version originelle, à savoir l’hivernale. C’est une compétition de ski alpinisme qui est née en 1986 et qui se déroule en mars, au cœur du Beaufortain, à côté du pic de la Pierra Menta. Elle se déroule sur quatre jours, en équipe de deux. Et si ce n’est pas du trail, elle jouit d’une énorme côte de popularité auprès des élites. Qui ? Et pourquoi ? Quelques éléments de réponse.
Un sacré plateau chaque année
Cette année, Kilian a annoncé qu’il y participerait, de même que François. Pas spécialement avec les mêmes objectifs, mais on y reviendra. Pour le dire autrement, ce n’est pas là qu’ils vont se tirer la bourre. Ça n’empêche qu’ils seront là ; et si on regarde sur les dernières années, on se rend compte à chaque fois que la Pierra Menta a attiré du beau monde.
En 2019, on trouvait sur la ligne de départ François D’Haene, Ludovic Pommeret et Julien Michelon. En 2018, on y trouvait de nouveau François D’Haene, Ludovic Pommeret et Julien Michelon, mais aussi Aurélien Dunan-Pallaz et Kilian Jornet (où il avait malheureusement dû abandonner en raison d’une fracture du péroné). En 2017, de nouveau François D’Haene et Kilian Jornet. Enfin, en 2016, on trouvait Aurélien Dunan-Pallaz, François et Kilian.
A priori, je ne vois pas d’autres courses qui, d’une année sur l’autre, réunissent François et Kilian aussi régulièrement (et a priori, il n’y a plus que là que ça arrivera).
Le meilleur compromis possible
Pourquoi est-ce qu’elle attire comme ça les élites ? En réalité, elle constitue un très bon test pour savoir (du moins dans les grandes lignes) comment se passera leur saison. Vu sa situation dans le calendrier (mars), elle arrive juste après l’hiver, période pendant laquelle les élites courent peu, voire pas (François n’avait couru que 41 km depuis début décembre), et font autre chose, comme du ski de rando, du ski de fond, ou du ski alpinisme.
En d’autres termes, vu le moment où elle se passe dans l’année, la Pierra Menta permet un retour progressif à la compétition et permet de se jauger, tant au niveau de l’état de forme, que de l’énergie, que du niveau, que des capacités de récupération.
Enfin, elle constitue une très bonne preuve que courir ne suffit pas à performer sur la durée, qu’il faut savoir varier les plaisirs et pouvoir élargir sa palette de compétences.