On vous dit comment les runnix peuvent ENFIN nous foutre la paix une bonne fois pour toutes!
Souvent au mois d’avril et fin octobre, début novembre, pullulent sur les réseaux sociaux toute une flopée de Runnix. Ces dates correspondent aux saisons des marathons avec comme point d’orgue souvent Paris au printemps, Amsterdam, Bruxelles et New York en automne. Et vas-y que j’emmerde le monde avec ma préparation, avec mes questions qui n’en sont pas, avec mes états d’âme, avec mes photos de pré-course, et mon CR qui n’intéressera que moi et quelques autres gogos qu’on peut reconnaître avec des commentaires qui commencent quasi systématiquement par “moi”. Ça varie entre “moi, c’est bientôt”, “moi, je suis blessé, donc je peux pas”, ou encore “moi j’ai pas les moyens, alors arrêtez de dégoûter les autres.
Sur les conneries qu’ils postent, il arrive que des questions soient pertinentes, que des astuces auxquelles on n’aurait pas pensé puissent être utiles, qu’on découvre des courses ou des trails qu’on ne connaissait pas, mais c’est clairement très difficile de différencier le bon grain de l’ivraie. Comment les reconnaître et comment s’arranger pour qu’ils nous foutent la paix?
Runnix : pour les reconnaître, quelques astuces assez connues.
– On aura des selfies, voire pire, des selfies pieds.
– On remarquera souvent que le temps pris pour produire un post sur la séance aura pris plus de temps que la séance en elle-même (la recherche de hashtags débiles, c’est plus chronophage et visiblement important que courir sur une piste); autrement dit, ils prennent plus de temps à dire comment ils bougent leur cul qu’à le bouger véritablement.
– Ils ont également tendance à prendre les groupes facebook pour des docteurs. Débile, débile, débile ! (je le mets trois fois car une fois ne suffisait pas). Tout ça parce que si on est blessé, un vrai médecin dira de s’arrêter et de se soigner. Et c’est bien connu, un diagnostic médical à distance par quelqu’un qui n’est pas médecin, c’est excessivement efficace !
– Et enfin, prônant un nivellement par le bas en faisant du lambda un héros ordinaire, ils rejetteront ceux qui veulent progresser et ceux qui sont meilleurs qu’eux (ils refuseront de comprendre qu’on puisse vouloir faire mieux dans la mesure où ils en sont incapables). Et pour ça, j’aurai toujours mille fois plus d’admiration pour quelqu’un qui partira de 6h00 progressera en permanence, même par tranche de cinq minutes, sur marathon, que quelqu’un qui fera entre trois et quatre heures et qui fera chier le monde entier sur les réseaux sociaux pour qu’on lui dise à quel point il est beau, fort et admirable. Le vrai héros, c’est celui qui s’entraîne, qui progresse, et qui n’emmerde pas le monde.
Runnix : leur motivation
Bref, c’est simple, pour reconnaître les ruunix, ils font tout à l’envers et ont un niveau assez médiocre (du moins relativement à leur grande gueule) inversement proportionnel à leur égo.
Ils vous diront que ça les motive de poster. Ok, je peux l’entendre. Mais alors, franchement, si leur seule source de motivation est la recherche d’attention sur les réseaux sociaux, alors il y a quelque chose de pourri à la base, et il y a fort à parier que quand le running (je ne parle pas de course à pied, car pour eux, ça ramène à la performance et chez eux, c’est vulgaire) ne sera plus à la mode, ils iront chercher de l’attention ailleurs (en devenant vegans, par exemple).
Si la seule solution pour ne plus entendre leurs jérémiades aussi interminables qu’inutiles est d’attendre que la hype running passe et qu’on en revienne à la course à pied, alors prenons notre mal en patience, et trollons-les autant que faire se peut.