Ultimate Race Trail: Une course exceptionnelle qui merite un résumé exceptionnel.
Désolé, c’est ultra long 😉
résultats et classement Ultimate Race Trail
Une ambiance exceptionnelle au stade Carcassonne à Aix en Provence pour le départ.
Un départ original sur la piste d’athlétisme aux côtés de Dawa Sherpa (Nepal), Mélanie Rousset (france), Arnulfo Quimare (tarahumara) , Yu Lei (chine) et plein d’autres amis trailers.
La course est lancée et les Raramuris montrent vite leurs intentions. Nous partons à 4 avec en leader le légendaire Arnulfo Quimare, héro du best seller “born To run”. Les 11er km passent très vite et nous attaquons la Sainte Victoire. Les 3 plus jeunes raramuris ne faiblissent pas (Arnulfo lui a levé le pied) et je commence à lever le pied moi aussi car nous allons trop vite pour 130km. Je les laisse partir…
Je gère ensuite au maximum la redoutable descente pour pas entamer les cuisses. 1er ravito tout va pour le mieux.
Je prend le temps avant d’affronter la fournaise pour rallier le pied de la deuxième montée. J’ai très chaud et il me faut ralentir énormément dans l’ascension pour ne pas surchauffer. Je me trouve un coin à l’ombre où je m’assoie 1′ chrono pour me rafraîchir.
La fin de la montée et la crête extrêmement technique me paraissent longues. Une fois dans la descente je fais tout pour me détendre.
Ravito 2 il faut prendre le temps de se refaire une santé. L’Objectif est de redescendre en température.
Je repars sur la partie la plus roulante d’un parcours avec 14km de plat. Je suis à mon allure de croisière, les sensations sont bonnes mais la chaleur m’a provoqué un mal de tête assez violent. Vivement la nuit!
Avant d’arriver à Trets, j’ai un Tarahumara en ligne de mire que j’arrive à reprendre juste avant le ravito.
Il est 20h je repars de Trets, la température descend et je suis pile dans mes temps de passage prévus. Je reviens sur le 3eme assez rapidement dans la montée de l’Hermitage Saint Jean, il se plaint d’un genoux.
La température est descendue et le mal de crâne s’attenu. Je conserve un bon rythme jusqu’au ravito 3 au moulin de la Sambuc.
Je ravitaille rapidement pour conserver mon allure de croisière. Dans la partie roulante qui suit je commence à apercevoir Miguel. Je reviens petit à petit à sa hauteur et il n’a pas l’air au mieux. Malgré tout il se met dérriere moi et suit mon rythme. Je l’entends respirer court derrière moi et je sais qu’il y a un “monstre” a gravir de 300m+ en 800m à 2,5km du ravitaillement de la mi-course.
Je ralenti un peu avant le mur. Je sais que c’est à ce moment qu’il faut faire l’effort pour prendre la tête. La montée est horriblement raide, droite et longue mais les jambes sont bonnes.
Je débouche enfin vers la petite descente vers l’hostellerie.
J’arrive en 7h30 au 63eme km.
Je ravitaille un peu trop vite je pense ici et je ne mange pas assez salé. Je suis vraiment très bien mais je fais une erreur.
La montée se passe parfaitement mi-marche mi-course selon les pourcentages. Me voilà sur la crête de la Sainte Baume. Peut être la portion la plus difficile du parcours la nuit par sa technicité. J’essaie d’être le plus fluide possible et me faufiler entre roches et arbustes en gardant toujours un peu de vitesse.
Le croisement vers la descente arrive et J’ai le foie qui commence à se manifester (trop de sucre…). Il reste 10km pour le ravito. Il faut gérer pour conserver un bon mental. Le km défilent et je sais qu’une soupe taï chaude Energie Diet m’attend :-). Petit moment d’inattention dans un sentier bien pierreux et plongeons de tout mon long. Petit bilan rapide allongé par terre : un gros choc sur le coude droit qui saigne pas mal, les genoux, un doigt bien douloureux… Je me relève pour marcher un peu, j’hurle un bon coup et me voilà reparti.
Le ravito du col de l’ange va être déterminant dans la course pour pouvoir continuer à s’alimenter jusqu’au bout. Je prends le temps de manger la soupe, les petite patates de la “mama” et de bien m’hydrater.
Il faut repartir, l’étape suivante est la plus longue avec 20km pour relier Cassis.
Une portion rapide avec de la route, des pistes forestière et quelques passages caillouteux.
Je suis maintenant seul avec la nuit et la nature (j’adore!!!).
La fatigue commence à arriver et je vais devoir gérer ce deuxième coup dur pour rejoindre le 100eme km. Je profite de tous les moments plats et roulants pour fermer les yeux par intermittence. Les kilomètres de pistes passent et j’arrive à la dernière bosse avant Cassis. Je vois les lumières en bas mais je dois monter aux antennes et redescendre par la route des crêtes.
Un bon chemin de croix pour relier Cassis. Ça sera la partie la plus difficile pour moi.
Au ravito l’assistance me reboost à fond et je réalise qu’il reste “que” 30 bornes.
Je connais particulièrement bien cette partie finale et le jour devrait se lever d’ici quelques heures. Malgré quelques péripéties je suis dans les temps pour aller chercher les 17h au chrono.
Je repars tous doux pour relancer la machine et rentrer dans les calanques.
Le paysage est splendide et Il me tarde de voir le lever du soleil. Les calanques s’enchaînent et je vais pas si mal. Voilà le sommet de la Grande Candelle avec sa vue spectaculaire sur les calanques et sur Marseille. Quel bonheur!
Il faut rester concentrer car la descente est très difficile et je sais que derrière le ravito n’est plus très loin. Ouf un peu de repos… mon assistance n’a pas trouvé mais les deux bénévoles s’occupent super bien de moi et me permettent de m’alimenter un peu et de faire le plein. C’est dur mais je sais que j’irai au bout.
Dernière ligne droite le jour s’est levé et je suis ressuscité! C’est fou comme le corps peut aller puiser des ressources cachées.
La fin du parcours est magnifique et j’apprécie chaque instant. J’arrive à la dernière calanque (callelongue) où je fais un bref stop pour remplir. 6km de la ligne! Le chemin du président (Une vue splendide sur les îles et Marseille), quelques bons raidillons pour se finir totalement et enfin la dernière descente vers Marseille Pastré.
Je reste hyper attentif sur chaque appuis pour éviter la chute dans cette descente très technique.
C’est la délivrance je suis dans le parc et on m’annonce 1,5km.
Je savoure chaque foulée, j’y suis, je voie ma chérie au bout du chemin, les enfants me rejoignent, un dernier virage, tous le monde est là, le rêve prends vie, je gagne la première édition de l’Ultimate Race.
MERCI à ma famille qui me supporte et m’assiste d’une manière incroyable. Sans vous ça serait impossible.
Yasmine Salem Jean Louis Myriam Pigois Sophie Pigois Christophe Pedoussaut
MERCI à tous les bénévoles sans qui les courses ne pourraient pas exister. Vous êtes géniaux. Aux organisateurs Christophe Famechon, Jérôme Allix et toute l’équipe de la “Diagonale des Fadas”.
MERCI Gardanne medical, Passion Course La Penne-sur-Huveaune, Jean-René Carpentier, Gueriduncancer
Thomas propose du coaching pour tous les niveaux.
www.expertrail.com en précisant que je propose du coaching pour tous les niveaux 😉
Merci