Informations à tirer des deux dernières grandes courses américaines pour votre entrainement trail.
Deux courses, deux univers… et pourtant un même enseignement. Que ce soit sous la fournaise californienne de la Western States 100 ou sur les sentiers hostiles et perchés du Colorado avec la Hardrock 100, les plus grandes épreuves américaines d’ultra-trail 2025 ont confirmé une chose : le niveau monte, mais les clés de la réussite restent accessibles à tous. Dans les pas de Ludovic Pommeret et de Marianne Hogan, voici ce que vous pouvez intégrer dès maintenant dans votre propre préparation.
entrainement trail
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
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Votre entrainement trail : 5 enseignements
1– Travailler sa résistance à la chaleur… ou au froid
Si la Western States impose de courir sous 35 à 40 °C dans les canyons, la Hardrock 100 fait l’inverse : elle expose les coureurs à l’altitude, au vent, parfois à la neige. Et pourtant, dans les deux cas, la réussite passe par une préparation spécifique à l’environnement. Abby Hall s’est acclimatée en courant tout l’hiver dans le Grand Canyon, Marianne Hogan a pédalé en intérieur avec un manteau pour simuler un “heat training”, et Ludovic Pommeret, à 50 ans, a tout simplement optimisé ses acclimatations en altitude. L’enseignement ? Simulez vos conditions de course, même de manière artisanale, pour habituer votre corps à l’inconfort.
2– Ne plus croire au dogme des 120g de glucides/heure
Les mois précédant la Western States 2025 ont vu émerger un discours nutritionnel un peu caricatural : il fallait consommer 120g de glucides par heure pour performer. Pourtant, le terrain a rappelé une évidence : tout dépend du gabarit, de l’intensité, et de la capacité digestive. Cette année, on a assisté à un net recul de cette hype. Beaucoup de coureurs ont adapté leur stratégie alimentaire à leur propre physiologie plutôt qu’à la norme du moment. Pour vous, cela signifie : testez vos apports en entraînement, observez vos limites, et ne cherchez pas à copier les élites au gramme près.
3– Les super chaussures changent la donne, mais pas le fond
Carbonée, légère, à mousse supercritique : les chaussures portées par les élites sont devenues de véritables bijoux technologiques. À la Western States comme à la Hardrock, toutes intègrent désormais des modèles “super trail shoes”, notamment chez Adidas, Nike ou On. Faut-il pour autant jeter ses vieilles baskets ? Non. Ce qu’on peut retenir, c’est que la légèreté et la dynamique peuvent vraiment vous aider sur des terrains roulants ou en fin de course. En revanche, pour les parcours techniques ou très montagneux, le confort et l’adhérence restent prioritaires. Moralité : adaptez votre chaussure à votre terrain, pas à la mode.
4– Le mental se construit dans la gestion
Au-delà de la forme physique, ce qui ressort de ces deux épreuves, c’est l’importance d’une gestion maîtrisée. À la Western States, beaucoup sont partis vite… trop vite. Résultat : hémorragie d’abandons et écarts énormes à l’arrivée. À la Hardrock, c’est l’inverse : la stratégie de patience de Ludovic Pommeret lui a permis de remonter tout le monde… à 50 ans. L’enseignement ? Même les ultras les plus compétitifs sont remportés par ceux qui savent écouter leur corps. Ce que vous pouvez reproduire à votre échelle, ce n’est pas la vitesse de ces élites, mais leur capacité à temporiser et à prendre les bonnes décisions au bon moment.
5– L’importance d’une équipe (ou d’un entourage solide)
Crew, pacers, médecins, nutritionnistes… les stars américaines sont entourées. Mais derrière cet attirail, il y a un message simple : on court mieux quand on n’est pas seul. Cela peut être un ami à un ravito, un message motivant de votre famille, ou simplement quelqu’un pour vous attendre à l’arrivée. En trail, même à haut niveau, le lien humain est une ressource. Pour vous, pensez à intégrer un soutien extérieur dans votre préparation : ça peut faire toute la différence.
On ne court pas la Western States ou la Hardrock 100 du jour au lendemain. Mais on peut en tirer des principes valables à toutes les échelles : s’adapter à l’environnement, tester sa nutrition en amont, choisir ses chaussures avec bon sens, gérer sa course intelligemment, et ne pas rester seul. L’élite américaine nous le montre avec professionnalisme ; à nous d’en tirer des leçons concrètes… pour notre prochain 50 km, 80 km ou même 20 km de trail en montagne.
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