En montée, les bâtons allègent les jambes. En descente, ils stabilisent la foulée. Mais que faire d’eux quand le terrain ne s’y prête plus ? Trop souvent négligé, le portage des bâtons est un détail logistique qui peut tout changer en course. Pour éviter de perdre du temps ou de se blesser, il faut anticiper cette gestion dès l’entraînement.
Et surtout, choisir le bon système : carquois, ceinture ou portage intégré au sac.
Trois solutions pour porter ses bâtons de trail
Le carquois : rapide, efficace, technique
Le carquois est un étui souple fixé dans le dos, souvent à l’aide d’attaches spécifiques sur le gilet d’hydratation. Il permet d’y glisser ses bâtons pliés à la verticale, généralement pointes vers le bas pour éviter toute gêne. Ce système est particulièrement prisé par les traileurs expérimentés car il permet de dégainer ou ranger ses bâtons en courant, sans devoir s’arrêter.
En montée, on les sort d’un seul geste. En descente ou en zone roulante, on les range aussi rapidement. Le confort est au rendez-vous à condition d’avoir bien ajusté la hauteur et l’inclinaison du carquois. Trop haut, il gêne les épaules. Trop bas, il cogne contre les fesses. C’est donc un équilibre à trouver en amont, lors des entraînements.
Le carquois séduit par sa légèreté, sa stabilité et sa simplicité d’usage. Il s’adresse en priorité aux traileurs qui enchaînent les longues distances, où le rythme de course exige des transitions fréquentes entre portage et utilisation des bâtons.
La ceinture : minimaliste et mobile
Porter ses bâtons avec une ceinture de trail permet de courir léger, sans sac à dos. Placée au niveau des hanches, cette ceinture dispose de passants ou de tubes latéraux dans lesquels on glisse les bâtons à l’horizontale. Ce système présente l’avantage d’être extrêmement discret, tout en laissant les épaules et le dos libres.
Ce choix plaît particulièrement aux coureurs de courtes distances, aux adeptes du minimalisme ou à ceux qui s’entraînent sans charge. Il permet de maintenir les bâtons bien plaqués contre le corps, sans bruit ni ballottement, à condition que la ceinture soit bien ajustée. Trop serrée, elle coupe la respiration. Trop lâche, elle rebondit à chaque foulée.
C’est une solution très intuitive, mais qui demande un peu de pratique pour être rapide au moment du rangement ou de la sortie. Certains modèles haut de gamme ajoutent même des compartiments pour gels ou flasques, renforçant ainsi la polyvalence de l’accessoire.
Le sac ou gilet avec portage intégré : la sécurité de l’optimisation
De plus en plus de marques conçoivent leurs sacs et gilets d’hydratation avec un système de portage des bâtons directement intégré. Que ce soit par des sangles croisées dans le dos, des poches élastiques ou des attaches aimantées, tout est pensé pour offrir un rangement rapide et sans bricolage.
Cette solution a l’avantage de la simplicité. On n’a rien à ajouter, rien à configurer : tout est déjà là. Pour autant, il faut apprendre à utiliser le système. Il ne suffit pas de glisser les bâtons et de partir courir. Il faut tester, ajuster, parfois même modifier l’angle des fixations pour que tout reste bien en place sur les terrains les plus techniques.
Ce type de portage s’adresse plutôt aux coureurs réguliers, engagés sur de longues distances, qui veulent éviter de multiplier les accessoires. En contrepartie, cela suppose de choisir dès l’achat un sac adapté à sa morphologie et à ses besoins spécifiques.
Bien tester avant de valider
Le meilleur portage, c’est celui qu’on oublie. Pour en arriver là, il faut expérimenter. Pas pendant la course, mais en amont, à l’entraînement. Chaque système demande un petit temps d’adaptation. Il faut apprendre à sortir les bâtons sans se déséquilibrer, à les ranger sans s’énerver, à ajuster les sangles ou la ceinture en fonction du relief.
Un bon test consiste à alterner montées, descentes et portions roulantes sur une même sortie. Si les bâtons sont faciles à manipuler et ne gênent jamais, c’est que le système vous convient. Sinon, il faudra ajuster ou envisager une autre solution.
En résumé, le portage des bâtons n’est pas un détail anecdotique.
Il impacte directement le confort, la fluidité et même les performances en trail. Qu’on opte pour un carquois fixé dans le dos, une ceinture légère ou un gilet avec système intégré, le plus important reste la simplicité d’usage et la stabilité en mouvement. Anticiper cette gestion, c’est gagner en confiance, en vitesse et en sérénité pendant la course. Les bâtons ne doivent pas devenir un poids, mais rester ce qu’ils sont : un appui précieux, à portée de main.








