chaussures de trail Salomon Speedcross 5
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Depuis sa création en 2003, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) est devenu la référence mondiale de l’ultra-trail. En plus de son prestige symbolique, cette course autour du toit de l’Europe est aussi un terrain d’expression pour les plus grands athlètes de la discipline. Le chrono, même s’il est secondaire pour de nombreux participants, reste un marqueur fort de l’évolution du sport. À ce titre, le record de l’UTMB incarne bien plus qu’une performance isolée : il témoigne de la mutation du trail moderne.
L’UTMB affiche une distance d’environ 171 km pour 10 000 m de D+, mais le tracé exact varie légèrement d’année en année en fonction des conditions météo ou des ajustements logistiques. Cela rend toute comparaison chronométrique plus complexe qu’en marathon. Pourtant, certains repères font office de jalons historiques.
record de l’UTMB
Le premier exploit marquant : Kilian Jornet
En 2008 et 2009, Kilian Jornet marque les esprits en remportant l’UTMB avec des temps de 20h56 puis 21h33, à une époque où le trail était encore en phase de structuration. Il incarne la première génération d’ultra-performeurs, capables de courir longtemps, vite, et de gérer l’altiude, la nuit, les conditions.
L’ère D’Haene : la stratégie et l’efficacité
François D’Haene devient l’homme à battre entre 2012 et 2021. Son temps de 20h45 en 2021, sur un parcours complet, reste référence jusqu’à l’arrivée de Jim Walmsley. En 2017, D’Haene avait réalisé un impressionnant 19h01, mais le parcours était alors légèrement modifié (conditions météo).
Jim Walmsley : le record américain
En 2024, l’Américain Jim Walmsley établit le record officiel actuel de l’UTMB en 19h37, sur un parcours complet. Il devient le premier à passer sous les 20 heures dans ces conditions. Sa performance repose sur une stratégie d’attaque, une gestion rigoureuse des ravitaillements et un niveau de préparation physique extrême, avec une acclimatation longue en Europe.
Côté femmes : la révolution Courtney Dauwalter
Chez les femmes, le record à retenir est celui de Courtney Dauwalter en 2023 : 23h29. Elle améliore le chrono de Rory Bosio (22h37 en 2013), mais sur un parcours plus exigeant. Courtney n’est pas seulement rapide : elle est capable d’enchaîner les performances de très haut niveau sur plusieurs ultras (Hardrock, Western States…) en une même saison.
Quelle marge de progression pour le record de l’UTMB
Chez les hommes, la barre des 18h30 paraissait utopique il y a dix ans. Aujourd’hui, Vincent Bouillard estime qu’elle est envisageable. En prenant en compte les gains sur le matériel, la nutrition, la densité du peloton et l’expérience accumulée, le trail entre dans une logique d’optimisation similaire à celle du marathon. Chez les femmes, la marge est encore plus grande : voir un jour un chrono sous les 22 heures n’a rien d’impossible.
Des records relatifs, mais porteurs de sens
Le trail n’est pas une science exacte. Chaque édition de l’UTMB est différente. Pourtant, le chrono reste un langage universel. Il permet de raconter l’évolution du sport, l’arrivée de nouvelles générations, et la façon dont la montagne est abordée. Le record de Jim Walmsley ne sera pas éternel. Mais il restera une date clé dans l’histoire du trail.
Pour aller plus loin, lisez notre précédent article : Courir l’UTMB en moins de 19 heures sera bientôt possible
