Fête nationale Suisse, c’est le 1er août
La Suisse, c’est des sommets mythiques, des vallées paisibles… et des traileurs un peu trop parfaits pour être vrais. À l’occasion de la fête nationale, on se permet un petit clin d’œil affectueux à nos voisins helvètes. Voici dix clichés qui font sourire – et parfois grincer des dents ceux qui courent à côté d’eux.
Chaussure de trail Salomon XA PRO 3D
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Ils arrivent 13 minutes en avance… et s’échauffent à l’heure suisse
Il est 7h17, le départ est à 7h30, et le traileur suisse est déjà sur la ligne. Son dossard est accroché au millimètre, son buff assorti à ses lacets, et il a déjà fait ses gammes articulaires. Pendant que tu cherches encore ta puce dans le sac des chaussettes sales, lui termine sa série de montées de genoux, ponctuées d’un regard serein vers les montagnes. Le timing est réglé comme une CFF : précis, efficace, et toujours à l’heure.
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Leur montre GPS est une Rolex
Pas littéralement, bien sûr. Mais on n’en est pas loin. La montre du traileur suisse coûte un demi-SMIC, donne la météo à Champex pour les 3 prochaines heures, détecte les micro-changements d’altitude et peut appeler la REGA si tu éternues trop fort. Il ne la consulte pas pour voir s’il va trop vite. Il la consulte pour voir si la montagne va trop vite.
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Ils disent « merci »… après t’avoir doublé en montée
Tu souffles, tu peines, tu t’accroches. Et là, un traileur helvète te dépasse à un rythme fluide, presque élégant. Mais au lieu de foncer sans un mot, il te lance un « merci » chaleureux, suivi d’un « bonne course ! » sincère. Limite ils te demandent des nouvelles de ta petite famille. La politesse suisse en pleine action. Toi, tu es au bout de ta vie. Lui, il vient de grimper 400 m de D+ sans faire bouger sa coupe de cheveux.
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Ils respectent les règles comme s’ils les avaient écrites
Matériel obligatoire ? Présent, classé par couleur. Suivre la trace GPS ? Bien sûr, en mode piéton précis. Limite de décibels de la cloche au col 3 ? Connue. Appliquée. Vérifiée deux fois. Le traileur suisse ne triche pas, ne tente pas de négocier, ne discute même pas : il applique. Parce que dans sa tête, le règlement n’est pas une option, c’est une base morale.
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Ils ramassent les déchets… même ceux qui étaient déjà là avant
Un emballage de gel qui traîne ? Il le ramasse. Une rubalise tombée ? Il la rattache. Un autre coureur qui jette un papier ? Il l’observe tristement, ramasse le papier, le note dans son carnet, et envisage d’en parler en réunion de comité. Le traileur suisse ne laisse rien derrière lui – sauf des traces de pas parfaites, en cadence, dans le bon sens. Le trail, oui. Mais propre.
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Ils finissent toutes leurs courses… en sandales et chaussettes
C’est un mystère qui traverse les frontières : pourquoi tous les traileurs suisses enfilent-ils une paire de Birkenstock dès la ligne franchie ? Et avec des chaussettes, bien sûr. Ils viennent de courir 60 bornes dans la rocaille, sous l’orage, mais à l’arrivée, ils sont en mode spa thermal. C’est peut-être leur superpouvoir de récupération. Ou juste un code secret qu’on ne comprend pas.
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Leur sac est plus organisé qu’un container militaire
Tu ouvres ton sac et c’est la jungle : un buff dans la flasque, un gel collé au sifflet, le k-way en boule tout au fond. Le traileur suisse, lui, sort son sac comme un chef étoilé sortirait ses couteaux. Tout est rangé, compartimenté, optimisé. Les gels sont classés par heure de consommation, les flasques équilibrées au gramme près, et le sifflet sonne en do majeur. Ce n’est pas du trail, c’est de l’ingénierie textile.
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Ils ne râlent pas. Jamais. Même dans la tempête
Il pleut, il vente, il reste 1200 m de D+. Toi, tu parles tout seul en te maudissant d’avoir signé pour ça. Le traileur suisse, lui, avance en silence. Pas un mot plus haut que l’autre. Juste un regard calme, une foulée posée, et peut-être un petit hochement de tête qui dit : « C’est la montagne ». On appelle ça le stoïcisme alpin.
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Ils plient leur k-way… même en pleine course
Tu le reconnais à ça : entre deux bourrasques, il sort son k-way, le met sans trembler, puis le replie soigneusement avant de le ranger. Pas de boule. Pas de froissage. Une technique précise, rapide, presque chorégraphiée. Avec un petit élastique. Peut-être même une étiquette. On n’est pas là pour faire n’importe quoi.
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Ils gardent leurs dossards. Propres. Classés.
Toi, tu les perds, tu les froisses, tu les jettes avec les emballages de gels. Le traileur suisse, lui, les garde. Il les plie. Il les stocke. Il les archive. Peut-être même qu’il les plastifie et les classe par course, avec le profil altimétrique imprimé en couleur. À ce niveau, ce n’est plus de la mémoire : c’est un musée personnel.
Joyeuse fête nationale à nos amis helvètes ! On rigole, on caricature (un peu), mais on admire aussi. Parce qu’à travers ces clichés, on parle de rigueur, de respect, de simplicité, et d’un amour sincère pour la montagne. Alors bonne course, bon fromage, et vive le trail à la suisse !
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