Vomir sur un trail
Des vomissements aux chutes de tension en passant par les reins en souffrance, les troubles digestifs s’invitent de plus en plus dans les récits de course. Au point qu’un phénomène inquiétant se banalise : vomir sur un ultra-trail ne choque plus personne. Faut-il s’en accommoder, ou s’alarmer ?
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Vomir sur un trail, quand la course se gagne à l’estomac
Sur les longues distances, la gestion de l’effort ne suffit plus : il faut aussi gérer l’alimentation. Et de plus en plus souvent, c’est le ventre qui dit stop bien avant les jambes. Vomissements, nausées, diarrhées ou intolérances alimentaires sont devenus le quotidien de nombreux coureurs, y compris expérimentés. Le phénomène est si courant qu’il tend à devenir une “étape normale” de l’ultra-endurance. Et pourtant, il ne l’est pas.
Derrière la nausée, une alerte du corps
Perdre tout ce qu’on ingère au bout de quelques dizaines de kilomètres, ce n’est pas juste un désagrément. C’est une alerte physiologique sérieuse. L’estomac saturé, le système digestif sous stress, une hydratation qui ne passe plus : autant de signaux qui devraient inciter à ralentir, voire à s’arrêter. Mais dans un monde où finir coûte que coûte prime sur l’écoute du corps, beaucoup continuent… jusqu’à l’accident.
L’industrie de la nutrition sportive en question
Gels sucrés, boissons énergétiques, barres ultra-transformées : l’alimentation en trail repose encore trop souvent sur des produits artificiels, peu digestes à l’effort. Face à cela, certains coureurs reviennent à des aliments “solides” plus simples : pain, fruits, fromage… Moins pratiques à transporter, mais souvent mieux tolérés. Un retour au bon sens ?
Se réinventer… ou changer de format
De nombreux traileurs qui ont connu des troubles gastriques sévères ont fini par réduire la distance de leurs courses. Plutôt que de risquer un passage aux urgences ou des séquelles durables, ils préfèrent désormais les formats plus courts, où l’alimentation redevient secondaire. Une décision lucide, quand on sait que certains cas de vomissements prolongés ont mené à des atteintes rénales sérieuses.
la performance, mais à quel prix ?
Non, vomir ne doit pas être la norme. Et non, il n’y a pas de médaille pour celui ou celle qui aura tenu 40 km en rendant tripes et boyaux. Le trail, ce n’est pas une épreuve de survie, c’est un sport. Un sport exigeant, certes, mais qui ne devrait jamais pousser le corps au bord du gouffre. Revenir à la raison, à l’écoute, et à une nutrition plus respectueuse, voilà peut-être le vrai défi des années à venir.
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