Le 24h Tremblant : quand près de 9 millions de dollars se récoltent en courant dans la neige
La fin de semaine dernière, des centaines de coureurs ont bravé l’hiver québécois pendant 24 heures.
Objectif : amasser des fonds pour les enfants malades. Résultat : près de 9 millions de dollars.
24 heures sans arrêt dans l’hiver du Québec
Le 24h de Tremblant, ce n’est pas une course comme les autres. On parle ici d’une formule similaire aux courses backyard et surtout, un événement généreux.
Du 12 au 14 décembre, plus de 5000 participants ont couru en relais ou en solo autour d’une boucle de 5 km à la station Mont-Tremblant. Pendant 24 heures. Sans arrêt. Dans la neige, le froid, parfois la poudrerie. L’hiver québécois dans toute sa splendeur.
Cette année, pour souligner le 25e anniversaire de l’événement, les participants ont même couru 25 heures au lieu de 24. Une heure supplémentaire pour une cause qui en vaut la peine.
Mais chaque tour comptait. Pas juste pour le défi personnel. Pour les enfants malades de la Fondation Charles-Bruneau et de la Tremblant Foundation.
Presque 9 millions de dollars : un record fracassé
On parlait récemment de l’Ultra Bromont, un événement de course en sentier, qui avait fait un nouveau record d’argent ramassé avec 1 005 424$. Impressionnant.
L’événement de Tremblant a lui aussi permis de dépasser tous les records avec 8 760 476$ récoltés. Tout près de 9 millions. Presque neuf fois plus que l’Ultra Bromont.
C’est colossal. C’est une somme qui finance des recherches, des traitements pour les enfants, du soutien aux familles. C’est quelque chose de concret.
Un mouvement caritatif
L’événement existe depuis 25 ans. Pour les coureurs, c’est un beau moment de s’amuser dans la neige pendant 24 heures (25 heures cette année). C’est une tradition annuelle pour ramasser de l’argent pour les différentes fondations qui aident les enfants malades.
On y retrouve des équipes qui reviennent année après année. Des artistes et athlètes du Québec, des familles entières et même des personnalités médiatiques québécoises s’y retrouvent.
On n’est plus sur une compétition, on ne cherche pas un podium. Simplement à tenir, accumuler les tours et réussir, ensemble.
Le froid et la neige n’arrêtent personne
Plusieurs participants font l’activité en ski, mais les coureurs, c’est à pied ou bien en raquette. 24 heures dans l’hiver québécois à courir. Le jour c’est froid, la nuit c’est encore plus.
Le froid, la neige, la fatigue s’accumule rapidement. Les muscles qui refroidissent entre les tours. L’obscurité qui ajoute une dimension psychologique. Tout ça rend le défi encore plus impressionnant.
Mais c’est aussi ce qui crée cette atmosphère unique. Cette solidarité entre participants. Ces encouragements constants. Cette énergie collective qui combat le froid et la fatigue.
Courir pour quelque chose de plus grand
Le trail et la course en sentier peuvent parfois sembler narcissiques. On court pour soi, pour son temps, pour son défi personnel.
Le 24h Tremblant rappelle qu’on peut aussi courir pour quelque chose de plus grand. Pour des enfants malades. Pour leurs familles. Pour financer la recherche.
Près de neuf millions de dollars récoltés en 25 heures de course dans la neige québécoise.
C’est la preuve que l’endurance, quand elle se met au service d’une cause, peut accomplir des choses extraordinaires.
Et que le froid québécois, finalement, n’arrête personne quand la motivation est bonne.
Auteur : Jonathan Lessard, rédacteur et coureur de sentier
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