Victime d’un bad Buzz , un « Coach » annule son stage de TRAIL …
Information ou délation ?
Bienveillance ou opportunisme du bad buzz qui génère du flux sur les réseaux sociaux ou un site internet ?
Un organisateur « autodidacte » a dû renoncer à organiser un stage de TRAIL après s’être fait allumé par le site internet du running du grand ouest via les réseaux sociaux …
A votre gauche, un trailer a priori – et selon le site, pyromane – coach pour pompiers qui organise de temps en temps un stage de trail contre rémunération sans les diplômes adéquats. A votre droite, un site Internet s’exprimant par la voie des réseaux sociaux pour dénoncer une pratique illégale et dangereuse. Au milieu un Buzz pour les deux protagonistes, faites vos jeux …
Rappelons ici sommairement la réglementation régissant la conduite et l’encadrement de stages de trail contre rémunération.
Il convient ainsi de distinguer 2 types de stages de trail. Les stages de trails en montagne qui nécessitent la présence d’un professionnel de la montagne (Brevet d’Etat Alpinisme Guide de Haute Montagne ou Accompagnateur en Montagne) et les stages de trail en milieu non montagneux qui peuvent être encadrés par le titulaire d’un Brevet d’État Athlétisme. Le tout est saupoudré de problématiques en terme d’assurance et de responsabilité. Quid encore de la fiscalité des rémunérations perçues ? Dura Lex Sed Lex …
Nous renvoyons nos deux belligérants de la guerre du buzz et du bashing dans leur coin respectif à méditer ceci.
Ce Bad Buzz est l’occasion de s’interroger sur les opportunistes du Trail, avides de petits billets ou plus noblement aspirant à vivre (à terme) de leur authentique passion.
Le Trail, une poule aux œufs d’Or ?
Le TRAIL s’est largement démocratisé et l’engouement est très très fort. Curieusement, on trouve au sein de cette foule de néophytes – comme chez les trailers plus initiés – une quête vers la performance et les progrès. Salutaire au milieu de ces giga-octets de pathos niais assemblant façon bouillie informe les concepts de Plaisir, de Fun et de #NoPainNoGain … Bref, il y a un marché, et donc une offre et une demande. Les plus entrepreneurs du milieu sauront surfer sur la vague.
Certains vendent des Mugs, des casquettes et des Buffs à leur gloire en jouant du digital marketing élémentaire. Effet secondaire constaté : prise de melon.
D’autres, plus lettrés, font dans la littérature. Poésie, biographie ou ouvrage technique pour les plus qualifiés et légitimes.
Untel a ouvert une cagnotte en ligne pour financer son « projet » qu’il narre aux plus crédules avec une bonne grosse couche de pathos …
Enfin, les pédagogues de terrain qui organisent des stages de trail contre rémunération. La philanthropie ayant été disposée au bord du sentier à D+, en Position Latérale de Sécurité.
Le point commun entre toutes ces pratiques ? Sans doute un peu de souplesse en terme juridique (et donc fiscal) et le dévoiement d’une vraie passion en cash machine. Certains ne pratiquent même plus et se contentent de faire illusion pour appâter les plus crédules et les plus dociles à l’injonction marketing discount pour refourguer à prix d’Or la cacophonie de leur mandoline désaccordée (du vent quoi!) … On est parfois très loin du sport et de l’activité de loisir. Le produit dérivé et l’entertainment au service du lucre …
Les randonneurs cupides auraient-ils remplacé les « marchants » du Temple ?