Boboland
Les bobos sont de plus en plus en nombreux et il n’y a aucune raison qu’ils ne soient pas également représentés dans le trail.
Surtout que l’aspect ‘communion avec la nature’, ‘un esprit sain dans un corps sain’, ou encore ‘développement durable et écologie’ sont des philosophies très appréciées par cette caste. Cependant, les bobos du trail ne se regroupent pas n’importe où. Leur Mecque est à Chamonix (ou plutôt ‘Cham’ comme ils aiment dire) à l’occasion de l’UTMB.
L’une des meilleures manières de repérer un bobo est son signe extérieur de richesse.
N’importe quelle personne ayant déjà fait un tour à Chamonix ne peux que constater le nombre incroyable de gros SUV, de gros 4X4 ou bien encore de voiture de luxes. Encore une belle contradiction de ceux qui se veulent pourtant grands défendeurs de l’écologie.
Ensuite, au lieu de loger en périphérie de Chamonix dans un camping par exemple, le traileur bobo préfère largement vivre en plein centre-ville pour “ressentir toutes les énergies et les bonnes ondes de l’évènement”.
Aussi, pour le traileur bobo, l’UTMB est une aubaine pour montrer à qui voudra contempler son équipement dernier cri. Il porte sur lui l’équivalent du PIB du Burundi mais il ne cesse pourtant de vanter les valeurs de ce sport accessible à tous. Drôle de contradiction.
Les commerçants de la zone ont flairé la combine et adaptent chaque été leurs vitrines avec des produits bio, sans gluten, sans lactose, écolo responsable ou encore à base de tissus recyclés.
Et ça marche ! Les magasins sont pleins et les marges sont folles. La posture bobo a un prix et il est élevé.
Le prix du dossard (plus de 300 €) et sa proximité avec la rentrée scolaire écrèment de toute manière le type de coureurs. Pendant que la majorité des coureurs seront à Leclerc en train d’acheter un nouveau cartable à la petite qui rentre en sixième, le traileur bobo, lui a le temps et l’argent de pavaner à Chamonix à la recherche de la nouvelle huile essentielle qui lui donnera un bon teint pour la photo de l’arrivée.
Enfin, vu que les prizes money ne sont que très relatifs par rapport à ceux du marathon, les trails et notamment l’UTMB continueront d’attirer les runners qui courent par « passion » et pas pour l’argent, car ils n’en n’ont pas besoin.
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