uTrail, différents rédacteurs, différents points de vue.
Hier : L’UTMB 2021 crée la polémique avec une vague élite pour la première fois de son histoire
Aujourd’hui : Une vague pour les élites à l’UTMB, un vrai problème ?
Quand l’organisation a expliqué les modalités des vagues de départ sur l’UTMB, plusieurs personnalités et inconnus se sont émus desdites modalités. Thomas Lorblanchet a par exemple publié un tweet pour dénoncer cela.
Cette vague réservée aux élites sur l’UTMB est-elle problématique ou, a contrario, une tempête dans un verre d’eau ?
D’un certain point de vue, on peut comprendre la position de Lorblanchet en ce sens que ça pousse à l’émergence d’une pratique un peu plus élitiste du trail. Un peu en mode « les bons devant, les mauvais derrière ». Ce type d’organisation se trouve effectivement aux antipodes de ce qu’on appelle de manière un peu fumeuse l’esprit trail.
Professionnalisation du trail
A contrario disais-je, on peut en parallèle se dire que ce genre d’organisation participe à la professionnalisation du trail qu’on appelle de nos voeux depuis quelques temps déjà.
Plus précisément, à titre personnel, je trouve que le trail (et l’ultra) sont des sports suffisamment difficiles pour que leurs pratiquants puissent en vivre. Je ne vais certainement pas tomber dans le poncif des boomers sur la comparaison avec les salaires des joueurs de foot ; en revanche, je trouve assez dommage que les ultra trailers ne puissent pas vivre de leur sport. Plus généralement, que des mecs comme François D’Haene aient une activité en parallèle pour diverses raisons me pose problème. Ou encore, le fait que Xavier Thévenard décide de tenter de ne vivre que du trail soit vu comme un évènément n’est pas normal.
Alors, si passer par des vagues élites plus systématiquement doit permettre aux professionnels de mieux vivre du trail, ça ne me pose pas de problème. Surtout qu’en soi, on peut se dire que c’est un faux problème dans la mesure où la professionnalisation existe déjà et qu’on est juste en train de nommer les choses.
Sur les marathons et semi marathons, et sur de plus en plus de trails, c’est déjà fait ainsi, et ça ne pose de problème à personne ; en soi, on ne fait pas le même sport que les élites, et si je suis un peu réaliste, je ne vais pas m’offusquer de ne pas pouvoir prendre la ligne de départ à côté de Kilian Jornet.
Finalement, la vague élite va faire la différence entre ceux dont le trail est une passion et ceux dont le trail est un métier.
Et pour 99% des gens, il y a un gap entre les deux quasiment impossible à franchir ; et dans ces 1%, il y a des exceptions avec des amateurs qui ont le niveau des pros (genre Casquette Verte)
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